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Anxiété, dépression : la mélatonine réduirait le risque d’automutilation chez les jeunes

Publié le par Hélène Bour

L’hormone du sommeil pourrait aider à réduire le risque d’automutilation chez les jeunes souffrant d’anxiété et de dépression, selon une nouvelle étude scientifique.

À l’heure où la santé mentale des jeunes semble plus dégradée que jamais, la communauté scientifique et médicale se met en quête de solutions concrètes pour mieux les prendre en charge.

Dans une nouvelle étude scientifique, parue dans le Journal of Child Psychology and Psychiatry (Source 1), des chercheurs indiquent que la mélatonine, hormone du sommeil, pourrait réduire le risque d’automutilation chez les jeunes gens en proie à l’anxiété ou à la dépression.

Hormone clé du cycle veille-sommeil, la mélatonine est en vente libre en France, et couramment prescrite contre les troubles du sommeil. « Étant donné le lien établi entre les problèmes de sommeil, la dépression et l’automutilation, nous avons voulu explorer si le traitement médical du sommeil est associé à un taux plus faible d’automutilation intentionnelle chez les jeunes », a déclaré le Dr Sarah Bergen, coauteur de l’étude, dans un communiqué (Source 2), pour expliquer cette démarche.

Un risque d’automutilation diminué de moitié

L’étude a été menée auprès de 27 575 enfants et adolescents âgés de 6 à18 ans, à qui de la mélatonine a été prescrite. Plus de 87 % des participants avaient au moins un trouble psychiatrique au début de l’étude : un trouble de l’attention avec hyperactivité (TDAH), un trouble anxieux, une dépression ou un trouble du spectre autistique. Le risque d’automutilation a été estimé en comparant la fréquence au cours du dernier mois sans mélatonine à celle durant les douze mois suivant le début du traitement à la mélatonine.

Verdict : le risque d’automutilation, qui a augmenté peu de temps avant la prise de mélatonine, a diminué environ de moitié dans les mois suivant le début du traitement. La réduction du risque était particulièrement évidente chez les adolescentes souffrant de dépression et/ou de troubles anxieux.

Une étude à relativiser

Prudents, les auteurs soulignent toutefois qu’il ne s’agit que d’une étude « observationnelle », qui ne met en avant qu’une corrélation et non un lien de cause à effet. Car l’étude ne dit pas si c’est la prise en elle-même de mélatonine qui est directement responsable de cette baisse des automutilations, ou si c’est l’amélioration du sommeil qui en est la cause.

« Nous ne pouvons pas exclure que l’utilisation d’autres médicaments psychiatriques ou une psychothérapie puisse avoir influencé les résultats », a admis le Dr Marica Leone, première auteure de l’étude. Cela dit, cette étude met en lumière un éventuel lien à explorer entre troubles mentaux et troubles du sommeil, la prise en charge de ces derniers pouvant potentiellement aider à diminuer les premiers ou leurs conséquences, en l’occurrence l’automutilation.

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il y a 3 mois
Les écrans sont une addiction comme les autres. En abuser c'est consentir à droguer son enfant en le rendant dépendant de la communication virtuelle, ...
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il y a 1 mois
Oui et non. 1. ​Oui ​pour la télévision , 2. ​non pour l'internet. 1. ​Nous avons renoncé à la télévision depuis 2010 ! ​2. ​Pour ​int...
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