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Anesthésie avant l’âge de 3 ans : pas d’effet négatif sur le QI, rassure une étude

Publié le par Hélène Bour

Une étude américaine ne trouve aucune corrélation entre le fait d’avoir subi une anesthésie générale avant l’âge de 3 ans et un faible quotient intellectuel. De quoi rassurer les parents inquiets des conséquences d’une anesthésie générale dans la petite enfance.

Avoir une anesthésie générale n’est jamais quelque chose d’anodin, même si ce genre d’opération entraîne rarement de complications majeures, quelques troubles de la mémoire immédiate dans les heures qui suivent, tout au plus.

Souhaitant à la fois rassurer les parents inquiets et en savoir plus sur les réels effets d’une anesthésie générale chez l’enfant de moins de 3 ans, des chercheurs de la Mayo Clinic de Rochester (Minesota, Etats-Unis), ont mené une étude après de 997 personnes nées entre 1994 et 2007. Les participants ont été regroupés en fonction du nombre d’anesthésies subies avant leur 3e anniversaire : 206 en avaient eu deux ou plus, 380 en avaient eu une seule, et 411 n’en avaient pas eu. Ensuite, les chercheurs ont comparé ces données aux dossiers médicaux des participants, notamment leurs résultats aux tests de fonction cérébrale et les questionnaires remplis par leurs parents quant à leur comportement et à leurs capacités cérébrales.

Aucune différence significative n’a été retrouvée entre les groupes, tous ayant des résultats très proches au niveau du quotient intellectuel et de la mémoire.

Les auteurs ont toutefois observé que les enfants ayant subi plusieurs anesthésies générales avant l’âge de 3 ans avaient de très modestes diminutions de la motricité fine, désignant la capacité de dessiner finement avec un crayon, ou encore la capacité de compréhension à la lecture d’un texte. Leurs parents ont également signalé davantage de difficultés d’apprentissage et de lecture, d’hyperactivité avec déficit de l’attention, de comportements agressifs ou anxieux.

Pour la majorité des enfants qui subissent une intervention chirurgicale, les résultats sont globalement rassurants”, souligne David Warner, auteur principal de l’étude et anesthésiste pédiatrique de la Mayo Clinic. “Environ 80% des enfants qui vont avoir besoin de chirurgie avant 3 ans n’en subiront qu’une seule, et d’une durée relativement courte”, rappelle-t-il.

Bien que nous ayons quelques inquiétudes concernant les enfants qui reçoivent plusieurs anesthésies avant leurs 3 ans, il est important de noter que nos résultats ne nous permettent pas de conclure que l'anesthésie en elle-même entraîne des problèmes”, précise le Dr Warner, ajoutant que d'autres facteurs comme les conditions qui rendent la chirurgie nécessaire, pourraient entrer en jeu (exemple : la prématurité).

Dans la plupart des cas, les avantages de la chirurgie l'emportent sur les risques, rappelle le Dr Warner. Cependant, la prise en compte du risque de séquelles au niveau mental va peut-être devoir être intégrée au processus de prise de décision lorsque parents et chirurgiens discutent d’une chirurgie, conclut l’anesthésiste.

Source : MedicalXpress

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