Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Allocation de rentrée scolaire : à quoi sert vraiment l'argent versé ?

Publié le par Ysabelle Silly

L’allocation de rentrée scolaire a été versée aux parents qui y prétendent le 20 août. Mais à quoi sert cet argent ? Des contrôles pourraient avoir lieu, selon la volonté de Samia Ghali, sénatrice PS des Bouches-du-Rhône.

L’allocation de rentrée scolaire est octroyée aux parents aux revenus modestes. En 2019, elle a été versée le 20 août à 3 millions de familles en France. Face à la controverse, Samia Ghali, sénatrice PS des Bouches-du-Rhône, souhaite contrôler davantage cette allocation afin qu’elle serve uniquement aux achats scolaires et périscolaires.

Les enseignants paient parfois de leur poche les fournitures manquantes

En effet, certains reprochent aux parents bénéficiaires de ne pas utiliser la somme que pour les besoins de leurs enfants. La sénatrice souhaite que cette somme serve uniquement aux achats liés à l’école ou aux enfants. « Sinon, il faut appeler ça une prime à la consommation », explique-t-elle au Figaro, par qui elle a été interrogée. « La majorité des familles gèrent bien leur budget mais d’autres ne savent pas gérer et la prime part ailleurs. Certains se disent : ‘je vais acheter un frigo ou un écran plat ».

Un constat, selon la sénatrice : certains enfants viennent à l’école sans matériel scolaire et les enseignants paient parfois de leur poche les fournitures manquantes (feuilles, cahiers, stylos, etc.). Pour ceux-là, il faut un signalement de l’Éducation nationale. Son souhait : il faut demander à la famille pourquoi leur enfant n’a pas les fournitures adéquates et voir si cette famille est en difficulté et comment on peut mieux l’accompagner, selon elle.

Les pistes proposées par la sénatrice concernant l’ARS

Pour que l’allocation de rentrée scolaire ne serve qu’aux achats dédiés à l’école, la sénatrice propose deux pistes :

-  des chèques dédiés à l’achat des fournitures scolaires, sur le modèle des chèques cadeaux valables uniquement dans certains endroits.

- qu’une partie de l’ARS soit versée directement aux écoles, qui achèteraient le matériel.

Cela éviterait d’autant plus la course aux marques qui intervient chaque année.

Cette proposition ne réjouit pas la fédération des parents d’élèves de l’enseignement public (PEEP), qui s’y oppose. « Nous ne sommes pas favorables à un système qui jette de la suspicion sur les familles, explique Hubert Salaün, porte-parole de la PEEP. Nous considérons que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants et savent ce qui est bon pour eux » Pour lui : « Il ne faut pas stigmatiser les familles ».

 

Sujets associés