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Affaire Maëlys : les aveux de Nordahl Lelandais lors du premier jour du procès

Publié le par Guillaume Botton

Le 31 janvier, au premier jour de son procès pour le meurtre de la petite Maëlys, Nordahl Lelandais a avoué être le meurtrier de la fillette. Et présenté ses excuses à la famille.

Une légère barbe, les cheveux très courts et grisonnants, et vêtu d’une chemise bleue et d’un pantalon beige : il était 10 h 15 dans la salle d’audience de la cour d’assises de l’Isère à Grenoble lorsque Nordahl Lelandais est apparu dans le box des accusés. L’ancien maître-chien militaire est jugé pour le meurtre précédé de l’enlèvement et de la séquestration de Maëlys De Araujo, 8 ans, dans la nuit du 26 au 27 août 2017 lors d'une soirée de mariage dans la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin.

« Je ne voulais pas lui donner la mort »

Après avoir décliné son identité, le prévenu a tenu à prendre la parole. Pour reconnaître qu’il avait « bien donné la mort » à Maëlys, après avoir présenté ses excuses à la famille de la fillette. « Je veux leur présenter mes excuses, j’ai bien donné la mort à Maëlys, je ne voulais pas lui donner la mort, je vais m’expliquer sur les faits au cours de l’audience », a-t-il ainsi déclaré au bord des larmes et la voix chevrotante. Dans la salle d'audience, la famille de Maëlys, postée au premier rang, un joli portrait de de leur enfant posé sur leurs genoux, ne réagit pas.

L’enquêtrice de personnalité : « La violence, ce n'est pas quelque chose qui ressort »

Puis c’est au tour de l’enquêtrice de personnalité de prendre la parole. La femme détaille longuement le parcours de l’homme de 38 ans, marqué par des échecs tant sur le plan professionnel que sentimental. Puis pointe du doigt la difficulté de cerner tous les pans de sa personnalité, et notamment les raisons de ses excès de violence « Nordahl Lelandais est quelqu'un qui ne supporte pas l'autorité, colérique, mais la violence ce n'est pas quelque chose qui ressort » a-t-elle expliqué.

Sa mère se souvient d’un enfant « doux et gentil »

Séquence troublante ensuite lorsque la mère de l’accusé, Christiane Lelandais, est appelée à la barre comme témoin. Elle décrit son fils comme un enfant« sage », « doux et gentil », qui « aimait la nature », « la pêche », « les balades dans les bois ». Avant de se souvenir que l’adolescence puis son passage à l’âge adulte ont été compliqués, mettant notamment en cause « des histoires de drogues, d'alcool, qui l'ont entraîné dans ce délire ».
Pour sa demi-sœur, Alexandra, appelée ensuite devant les jurés, l’attitude de son frère, avec qui elle entretient « une grande complicité », est totalement illisible. Ainsi, lorsqu’elle apprend les faits qui lui sont reprochés, elle assure ainsi être « dans le déni et dans l'incompréhension, après on fait avec, il dit qu'il est désolé ». 

D’autres procès l’attendent

Pour rappel, Nordahl Lelandais sera également jugé pour agressions sexuelles à l'encontre de deux petites-cousines âgées à l'époque de cinq et six ans, ainsi que pour détention et enregistrement d'images pédopornographiques. Déjà condamné à Chambéry en mai 2021 à 20 ans de réclusion pour le meurtre du jeune soldat Arthur Noyer, Nordahl Lelandais n'avait pas fait appel. Dans le procès pour le meurtre de Maëlys, l'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu autour du 18 février.