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A Nice, cinq bébés hospitalisés après une intoxication au cannabis

Publié le par Alexandra Bresson

Le quotidien Nice-Matin révèle que plusieurs jeunes enfants ont été victimes d'intoxication après avoir ingéré des résidus de cannabis laissés dans des parcs municipaux. Le chef des urgences pédiatriques se dit inquiet de cette recrudescence de cas et appelle à la vigilance.

En l'espace de quinze jours seulement, le service d'urgences pédiatriques des hôpitaux CHU-Lenval a dû traiter cinq cas d'ingestion accidentelle de cannabis par de jeunes enfants. Selon etle Dr Hervé Haas, chef des urgences pédiatriques, appelle les parents à la vigilance car « il a accueilli cinq enfants âgés de 1 an à 18 mois, victimes d'une intoxication après ingestion de boulettes ou de mégots qui "traînaient" dans des parcs publics du département. » Si tous ces enfants sont aujourd'hui hors de danger, l'un d'eux a quand même été admis en service de réanimation. Ils ont dû être perfusés, hydratés et placés sous surveillance neurologique pendant 24 à 48 heures.

Une mise en garde d'une agence sanitaire

Une fois le cannabis ingéré, les nourrissons ont en effet été victimes d'une somnolence importante. « Dans les cas les plus graves, l'enfant peut tomber dans le coma. », explique au quotidien local le Dr Haas. « Lorsqu’ils sont ingérés, les cannabinoïdes montent directement au cerveau, avec des effets majeurs. Chez les bébés, l’impact est cent fois plus important que chez les adultes ». Ce dernier prévient : si les petits patients s'en sont sortis, le risque de séquelles neurologiques est loin d'être nul. En 2015, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) des signalements d’intoxications pédiatriques au cannabis par ingestion accidentelle.

Plus précisément, elle a rapporté 140 notifications d'intoxications entre 2010 et 2014, dont la grande majorité concerne des enfants de moins de 2 ans. « Parmi ces notifications, 120 ont débouché sur des hospitalisations de 24 heures ou plus, avec 9 cas graves, correspondant à des situations ayant mis en jeu le pronostic vital, et entraîné une admission en réanimation pédiatrique ou en soins continus », indique-t-elle. Les manifestations cliniques décrites ont été des troubles cardiaques, ventilatoires et neurologiques, mais aucun décès n’a été rapporté pendant cette période. L'ANSM fait savoir que ces intoxications sont le plus souvent survenues dans un cadre familial ou au sein de l’entourage proche. 

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