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A Bruxelles, une école enseigne l’empathie aux enfants (vidéo)

Publié le par Hélène Bour

En Belgique, à Bruxelles, une école a mis en place un cours d’empathie, où les enfants discutent de leurs émotions. Le média en ligne ‘Brut’ y a fait un reportage.

Dans une journée d’école ordinaire, où les cours de maths, de français et d’histoire-géographie s’enchaînent entre deux récréations, les enfants n’ont pas toujours l’occasion de faire part de ce qui les tracasse, des émotions qu’ils ressentent.

Pourtant, mettre à plat ce qu’ils ressentent pourrait leur permettre de se décharger de ce trop-plein d’émotions qui peut les empêcher d’avancer.

Illustration dans une école bruxelloise, où Esma Saban, professeure de philosophie citoyenne, donne des cours d’empathie aux enfants.

Dans un premier temps, celle-ci accueille chaque enfant individuellement, par un câlin ou une autre marque d’affection. Ensuite, les enfants vont sélectionner les cartes qui décrivent le mieux les émotions qu’ils ont pu ressentir récemment. Ils expliquent alors leur choix aux autres enfants, et discutent de la situation ensemble. Les enfants apprennent alors à comprendre ce qu’est une émotion, à quoi elle sert, ce qu’elle vient dire de soi ou des autres, et comment on peut gérer cette émotion.

J’ai observé que, lorsqu’un enfant est dans une émotion, c’est comme s’il avait un nuage de fumée devant lui, et il a du mal à discerner les choses”, a constaté Esma Saban. “Une fois qu’il a déposé [cette émotion], eh bien il voit un petit peu plus clair sur lui-même, et sur ce qu’il se passe autour de lui”, indique la professeure.

Celle-ci ajoute que ce temps d’écoute peut aussi permettre à l’enfant, par le dessin notamment, d’exprimer des peurs, des angoisses, ou des choses qui se passent à l’école ou dans la sphère privée et qui n’ont pas lieu d’être, comme des violences ou du harcèlement.

Il y a des enfants qui déposent des choses qu’ils n’auraient pas osé faire ou dire parce qu’ils n’ont pas le temps dans le cadre d’une journée scolaire habituelle”, explique Esma Saban. “Ça me permet d’aller ouvrir des portes qui ne sont pas ouvertes d’emblée dans le système scolaire actuel”, conclut-elle. Même son de cloche du côté du directeur de l’école, qui a constaté, depuis la mise en place de ces cours d’empathie, une plus grande proportion des enfants à venir confier leurs tracas et leurs difficultés.

Source : Brut

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