31 % : c’est le nombre de filles qui ont ressenti de l’angoisse à l’apparition de leurs premières règles. Loin devant des sentiments comme la fierté (7 %) et la joie (3 %). Des chiffres dévoilés ce mercredi 11 octobre 2023, dans une grande enquête réalisée par Opinionway pour l’association Règles élémentaires, auprès de 1 000 jeunes filles de 11 ans à 18 ans.
En effet, l’arrivée des règles est un moment spécial dans la vie d’une femme, mais s’accompagne, comme nous révèle l’enquête, d’émotions principalement négatives. Un phénomène que l’association explique par un tabou persistant autour des menstruations, ce qui finit par affecter « la santé physique et mentale des élèves, génère de l’absentéisme scolaire et freine leur progression scolaire ». D’autant que les règles peuvent apparaître très tôt. 72 % des filles les ont avant 13 ans et 20 % en primaire.
Des défaillances au niveau de l’éducation menstruelle
Pour prévenir les angoisses et les troubles de santé liés aux règles, Règles élémentaires s’engage donc pour une meilleure éducation menstruelle et la mise en place de « programmes et ressources dédiés », dès la primaire. Une volonté qui se manifeste directement chez les jeunes filles. En effet, 80 % d’entre elles aimeraient avoir des séquences éducatives en mixité sur les règles. Actuellement seules 50 % des moins de 13 ans ont bénéficié d’informations à l’école.
Aujourd’hui 11 octobre c’est la journée internationale des droits des filles. L’occasion pour nous de vous dévoiler les derniers résultats de notre enquête avec @opinionway « à l’école c’est un devoir de changer les règles » 👇 pic.twitter.com/v8y7tep0pO
— Règles Élémentaires (@RElementaires) October 11, 2023
Étant donné ces défaillances, 36 % des filles déclarent avoir déjà loupé l’école en raison de leurs règles, principalement celles entre 17 et 18 ans. Une situation qui peut avoir de lourdes conséquences sur leur scolarité, 25 % d’entre elles se sentent concernées par ce sentiment. Les établissements scolaires peuvent devenir de véritables acteurs pour aider à éliminer ou du moins réduire ce tabou autour des règles. À savoir que trois quarts des jeunes filles qui ont bénéficié d’informations dédiées à l’école, déclarent avoir mieux compris leur corps et son fonctionnement. Néanmoins, l'école a encore du chemin à parcourir. Seulement 35 % des filles ont accès à des protections périodiques gratuites dans leur établissement.