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11 mai : les parents seront-ils obligés d’envoyer leurs enfants à l’école ?

Publié le par Frédérique Payen

La réouverture des classes est prévue le 11 mai. Mais cette perspective suscite l’inquiétude de nombreux parents et enseignants. Que faire si on ne souhaite pas que son enfant retourne à l'école ? Zoom sur les questions que pose cette “rentrée du 11 mai”.

 

Dans son allocution du 13 avril, Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d’une réouverture des écoles le 11 mai. Une annonce qui a beaucoup surpris : de nombreux Français imaginaient une reprise des cours seulement en septembre 2020. Le lendemain, lors d’une interview, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, a apporté quelques précisions : ce retour en classes vise à « ramener à l’école des enfants qui en sont éloignés », ces « 5 % d’élèves en dehors des radars », qui ne prennent pas part à la continuité pédagogique mise en place depuis le début du confinement. Il a par ailleurs insisté sur l’aspect progressif de ce retour, assurant qu’il ne s’agit pas de « revenir à la situation d’avant du jour au lendemain ».

Le ministre a précisé que cette “rentrée”  aurait lieu « dans des conditions élaborées durant les deux semaines à venir, et en concertation avec [ses] homologues européens, les fédérations de parents d’élèves, les organisations syndicales, etc. »

Une décision qui suscite de nombreuses questions

Dès lors, les syndicats enseignants comme les associations de parents d’élèves ont rapidement réagi, faisant part de leurs inquiétudes face à un retour à l’école qu’ils jugent prématuré. Ils mettent en avant le risque pour la santé des enfants, la difficulté de mettre en place une réelle distanciation sociale, entre les tout-petits en particulier, la forte contagiosité à laquelle seraient soumis élèves et professeurs… A l’heure actuelle, ces questions n’ont pas été tranchées. On ignore pour l’instant si élèves et professeurs devront porter un masque, si les professeurs et instituteurs seront testés au Covid-19… Des réponses à toutes ces questions devraient donc être apportées d’ici deux semaines.

Les parents pourront-ils refuser d’envoyer leurs enfants à l’école ?

Pour l’instant, pas de réponse précise à cette question.« Ça se discute, nous verrons cela au cours des deux prochaines semaines », a déclaré le ministre, mardi sur France 2« L’école est obligatoire. C’est la loi qui le dit. En revanche, c’est progressif, tout le monde n’y va pas tout de suite, c’est fait pour avoir un dialogue avec les familles sur le moment où les élèves reprennent », a ajouté le ministre le lendemain. « Je suis ouvert à des formules souples mais n'oublions pas que le grand objectif, il est d'abord profondément social, c'est-à-dire que nous devons ramener à l'école des enfants qui s'en sont éloignés », a poursuivi le ministre

Aux parents qui seraient tentés de soustraire leurs enfants de la rentrée du 11 mai, le site 20 minutes livre quelques pistes dans un article consacré à la question. « Selon l’article L131-1 du Code de l'éducation, l’instruction est obligatoire pour chaque enfant dès l’âge de 3 ans et jusqu’à l’âge de 16 ans ». L'instruction, donc, mais pas l'école. Les parents sont donc tout à fait libres de  “faire l’école à la maison”. Un dispositif cependant bien cadré, et après en avoir fait la déclaration auprès de la mairie et du rectorat. Des parents qui en tout cas auraient largement enrichi leur expérience en la matière au cours de ces dernières semaines !

Les parents qui veulent continuer à garder leurs enfants à la maison pourront-ils avoir un “congé pour garde d’enfant”, comme celui mis en place au début du confinement ?

Pas de réponse sur cette question pour l'instant. Ce point fera partie des réponses qui seront apportées par le gouvernement dans les deux prochaines semaines.

Toutes les écoles vont-elles rouvrir ? Et les centres de loisirs ?

C’est en tout cas le souhait du ministre. « L’objectif est d’accompagner nos élèves de début à fin juin. Oui, sur le plan des bâtiments, l’objectif est d’ouvrir tous les établissements. Je pense qu’il est souhaitable de maintenir le périscolaire. » 

 

 

 

Et les cantines scolaires ?

Jean-Michel Blanquer n’a pas non plus exclu la réouverture des cantines et des internats le 11 mai, en précisant : « On peut peut-être avoir des solutions d'équilibre en espaçant les moments de présence à la cantine de façon à ce que les élèves soient bien distanciés. »

Les réponses à toutes ces questions devraient donc être données par le gouvernement au cours de la semaine du 27 avril. Un temps qui va sembler bien long aux parents ! 

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