Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Education : le redoublement à l’école en question

Publié le par Chloé Margueritte

Le ministère de l’Education nationale penche pour une réduction drastique du nombre de redoublements à l’école.

Selon Europe1, la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, aurait décidé de « laisser tomber les redoublements dès l’année prochaine ». Une information démentie plus tard par le Ministère : « La ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dément les informations selon lesquelles le redoublement serait abandonné à la rentrée prochaine ». L’Etat pencherait plutôt pour une forte réduction du taux de redoublement, en ne l’instaurant plus systématiquement en cas de difficultés scolaires pendant l’année mais en le limitant à « certaines circonstances particulières qui le justifient absolument ». L’objectif d’éviter les redoublements est bien présent dans le projet de loi de refondation de l’école mais sans qu’il soit question de le supprimer complètement. La mesure est portée dans un décret adopté en juillet et actuellement en discussion devant le Conseil d’Etat. Le redoublement reste donc une des visées prioritaires du Gouvernement, attentif aux études pointant sa possible inefficacité et son coût relativement élevé pour l’Etat. Avant tout, la famille doit être investie dans ce choix : pas de redoublement sans l’accord des parents et la volonté de l’enfant de recommencer une année, sans les erreurs de la précédente. Ainsi, outre la volonté des parents de proposer un redoublement, une interruption prolongée de scolarité sera également un motif de redoublement. L’abandon se fera donc bien à demi-mots, à travers la consigne, pour les établissements, de proposer le moins possible cette mesure et l’accord obligatoire des parents (souvent réticents). Mais alors, que proposer à la place ? Là est bien toute la question. Si des mesures plus « individualisées » sont prônées, comme du soutien scolaire renforcé, des cours de rattrapage pendant l’été, elles sont déjà mises en place la plupart du temps et pas encore accessibles à tous les élèves. Ces questions semblent primordiales à l’heure de la loi sur la refondation de l’école. Elles seront entre autres abordées aujourd’hui à l’occasion de la 7e journée du refus de l’échec scolaire, organisée par l’Afev, qui a pour thème cette année: « des élèves inégaux face à la réussite éducative ».