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Ecole primaire : des écarts de réussite élevés entre les enfants

Publié le par Christine Diego

Selon une dernière étude publiée par l’Education nationale, il existe toujours un écart de réussite élevé entre enfants issus de milieux modestes et favorisés, malgré les politiques engagées pour lutter contre les inégalités scolaires…

Le service statistique du ministère de l’Education nationale, la DEPP, a publié un rapport qui met en lumière des différences notoires entre les enfants issus de milieux aisés et ceux de familles modestes. Dès l’école primaire, les écart de réussite sont importants. En effet, dès la fin du CM2, près de 20 % des élèves n’auraient pas les bases suffisantes en français, et 30 % en mathématiques et sciences. Et les écarts se creusent selon les différences socioprofessionnelles des parents : « Quand 90 % environ des premiers ont les acquis attendus dans les deux domaines, ils sont moins de 70 % en français et seulement 55 % en mathématiques et en sciences dans les familles les plus modestes », dévoile le rapport. Pour cette enquête de grande ampleur, la DEPP a réalisé pour la première fois une évaluation des élèves par ordinateur. En tout, 160 000 élèves de 6e ont pu participer, dans 4 000 collèges de toute la France. Résultats : le niveau scolaire est fortement corrélé à l’origine sociale, et ce, dès l'école primaire. On note une différence de 20 points pour la maîtrise de la langue entre les enfants des REP+ (réseaux d’éducation prioritaire) et ceux scolarisés dans les écoles classiques. Cet écart est de 30 points pour les maths et sciences. L’avantage des études de la DEPP est de distinguer les écarts de réussite scolaire selon les académies, qui « s’expliquent en grande partie par le profil socio-économique des familles », détaille Fabienne Rosenwald, la directrice de la DEPP. Dans des académies à l’indice social faible, comme Lille, Amiens, Rouen et Créteil, moins de 80 % des élèves ont des acquis suffisants en français. La ville de Paris, quant à elle, détient la plus haute performance pour la maîtrise de la langue et affiche l’indice social le plus élevé. Idem dans les académies de Rennes, Grenoble, Lyon et Versailles, où la performance scolaire est corrélée au niveau social. Il existe toutefois des exceptions. « Tout ne s’explique pas par le contexte socio-économique. A niveau social comparable, certaines académies s’en sortent mieux en termes de performance et d’équité », a expliqué Fabienne Rosenwald. Par exemple, à Rouen et Besançon, les deux académies ont le même indice social, mais les performances sont meilleures dans la seconde.
Source : Ministère de l’Education nationale

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