Né le 22 novembre dernier, Antoine, un petit garçon d’un mois et quatre jours, a besoin d’un nouveau cœur pour continuer à vivre.
“Antoine n’avait que trois jours quand les médecins nous ont dit qu’une défaillance cardiaque empêchait son cœur de se contracter correctement”, a expliqué son père, Kevin Chalaye, contacté ce dimanche par l’AFP. “Ils ont ajouté que le cœur allait à terme se fragiliser ainsi que les organes qu’il irrigue”, a ajouté le jeune papa, infirmier libéral en Isère.
Depuis sa naissance, le petit garçon est pris en charge à l’hôpital cardiologique de Bron, près de Lyon, et inscrit depuis peu sur une liste nationale de greffe de cœur. Le délai d’attente pour un tel don est de sept mois en moyenne, selon le père de l’enfant, et les donneurs compatibles doivent peser entre 2,5 et 8 kg, et avoir moins d’un an, pour que l’organe soit adapté à la morphologie du bébé. Et le temps de greffe, à partir du transport de l’organe à la fin de la chirurgie, ne doit pas dépasser six heures. Les contraintes et obstacles sont donc multiples, aussi les parents du petit Antoine ont créé une page Facebook dans l’espoir, d’une part de trouver un donneur compatible au plus vite, et d’autre part de sensibiliser les Français au don d’organe.
“Je m'appelle Antoine, je suis né le 22 novembre 2018 et j'ai le cœur malade tout comme mon grand frère Gabriel qui n'a pas eu le temps de connaître beaucoup la vie. Il n'a vécu que 23 jours…”, lit-on sur la page Facebook “Un cœur pour Antoine”, suivie par plus de 20 800 personnes. “J'ai besoin d'un nouveau cœur pour continuer à vivre. La greffe est ma seule chance… Pensez au don d'organes, un jour quelqu'un que vous aimez pourrait en avoir besoin…”, indique encore la publication, datée du 18 décembre dernier.
Les parents du petit garçon ont déjà souffert du décès de leur premier fils, Gabriel, décédé suite à la même pathologie cardiaque.
“Il y a en moyenne deux parents sur trois qui refusent que [leur] enfant soit donneur. C’est déjà très éprouvant de perdre un enfant, alors s’il vous est demandé de prendre son cœur, bien évidemment que ce n’est pas facile à accepter […]. Mais une seule personne sensibilisée peut sauver un enfant”, a souligné Kevin Chalaye auprès de l’AFP. L’appel à l’aide des parents du petit Antoine a été partagé plus de 1 900 fois sur Facebook, et relayé par la presse locale et nationale.
Source : LCI