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Distilbène et troisième génération : procès en appel

Publié le par La rédaction de PARENTS

Jeudi 14 mars : la Cour d’Appel de Versailles réexamine aujourd’hui un dossier concernant une affaire distilbène.

Aujourd’hui, jeudi 14 mars, la Cour d’Appel de Versailles réexamine un dossier à propos d’une affaire Distilbène. Depuis le 2 juin 2005, une famille se bat contre le laboratoire UCB Pharma, pour qu’il reconnaisse sa responsabilité dans le handicap de ses enfants. Le distilbène, appelé aussi DES, a été prescrit jusqu’en 1977 en France pour la prévention des fausses-couches. Suite à la multiplication des cancers du vagin et du col de l’utérus chez des femmes exposées in utero au médicament, il a ensuite été contrindiqué et retiré du marché. Le médicament ne laisse aucune séquelle chez les femmes qui en ont pris. En revanche, leurs enfants en pâtissent, et particulièrement les filles : malformations utérines, stérilité, grossesse difficile, prématurité, cancer… Les "filles DES" estiment que leurs enfants sont eux aussi des victimes du médicament : naissant prématurément, ils sont susceptibles de développer de graves handicaps. C’est le cas de l’affaire qui doit se dénouer aujourd’hui. La plaignante a 2 enfants de 14 et 17 ans, nés grands prématurés et lourdement handicapés. "Mon combat est lié aux séquelles de mes enfants. Lorsqu’on a un utérus malformé, on a beau prendre toutes les précautions, rester allongée toute sa grossesse, on ne peut pas aller à terme. J’ai donc accouché très prématurément. Or ma malformation est clairement liée à la prise de distilbène par ma mère lorsqu’elle m’attendait". En face de la plaignante, le laboratoire UCB Pharma qui nie sa responsabilité depuis le début du procès. Condamné le 30 janvier 2009 par le Tribunal de Grande Instance de Nanterre, il avait alors fait appel. On rappelle que c’est en 2011 que, pour la première fois en France, la Cour d’Appel de Versailles reconnait un lien de causalité entre la prise de distilbène d’une femme et le handicap de son petit-fils. 100 000 à 160 000 enfants seraient nés de mères DES. En 2008, près de 70 procès étaient déjà dénombrés, le dossier distilbène n’en est donc qu’à ses débuts.

Source : Association "les filles DES"