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Distilbène et cancer du sein : l’ANSM appelle à témoigner

Publié le par La rédaction de PARENTS

Les filles DES seraient davantage exposées au cancer du sein. L’ANSM entame une étude et a besoin de données.

Le réseau DES et l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé) lancent la première étude épidémiologique sur 3 générations, afin de dépister les risques de cancer du sein chez les femmes exposées au distilbène. Cette hormone, prescrite dans les années 70 à plus de 200 000 femmes enceintes, était censée réduire les risques de fausse couche. Jugée par la suite extrêmement dangereuse pour les bébés in utero, et pour les enfants de ces enfants, elle est retirée du marché en 1977. Pour cette enquête, l’ANSM diffuse un questionnaire à l’intention des filles DES, celles dont la mère prenait du distilbène, pour recueillir un maximum de données. Disponibles en pharmacies et sur internet, ces questionnaires nécessitent également les réponses de "femmes témoins", non exposées au distilbène. Ils seront récoltés jusqu’en août 2013, pour débuter l’étude au 1er septembre. Il est nécessaire de "vivre les conséquences du distilbène et non de les subir, pour permettre la prévention" insiste Anne Levadou, présidente de l’association de patients DES de France. Les études américaines (2006) et néerlandaises (2010) se contredisent au sujet de l’influence du distilbène sur le cancer du sein. Les chercheurs souhaitent donc trancher la question. L’étude est menée par le professeur Michel Tournaire, ancien chef de service de la maternité saint Vincent de Paul. "La 1ère génération victime du distilbène connaitrait un risque supérieur de 30 à 40% de développer un cancer du sein, explique-t-il. La 2ème génération serait la plus touchée étant exposée in utero et les risques de transmission à la 3ème génération voire à la 4ème sont réels".
Source : ANSM et réseau DES de France