Dans une étude scientifique parue ce lundi dans la revue JAMA Pediatrics, des chercheurs danois et norvégiens ont mis en évidence une corrélation entre une prise de poids importante dans la première année de l’enfant et un plus grand risque de diabète de type 1. Ce diabète est dit insulino-dépendant et correspond en fait à une maladie auto-immune : le système immunitaire s’attaque aux cellules du pancréas qui produisent l’hormone insuline. En conséquence, l’insuline vient à manquer et entraîne un trop fort taux de sucre dans le sang, c’est le diabète. A long terme, la maladie endommage les vaisseaux sanguins et augmente le risque cardiovasculaire.
Une potentielle cause environnementale
Dans le but de trouver une cause possible du diabète de type 1 chez le jeune enfant (outre la cause génétique), les chercheurs ont regroupé les données de deux cohortes d’enfants scandinaves, nés entre 1998 et 2009. En tout, l’incidence du diabète était de 25 cas pour 100 000 pour le groupe d’enfants danois suivis pendant 13 ans, et de 31 cas sur 100 000 chez les enfants norvégiens, suivis pendant 8,6 ans. Au final, les scientifiques ont constaté que plus les enfants avaient grossi dans leur première année, plus leur risque de développer un diabète de type 1 était grand. Cette corrélation ne se retrouvait pas avec la taille de l’enfant, ce qui signifie que seul le poids aurait un impact sur le risque. « En conclusion, notre étude est la première à notre connaissance qui fournit la preuve qu’une prise de poids dans la première année de vie est associée positivement avec un diabète de type 1. Cela soutien l’hypothèse d’une origine environnementale du diabète de type 1 », ont conclu les auteurs.
Source : Communiqué de presse EurekAlert.org