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Dépression post-partum : bientôt un test sanguin pour détecter les mères à risque ?

Publié le par Elodie-Elsy Moreau

Un test sanguin pourrait détecter les risques de développer une dépression post-partum après l’accouchement…

Prévenir la dépression post-partum à partir d’un test sanguin serait bientôt possible à en croire une récente étude publiée dans le journal « Frontiers in Genetics ». En effet, des chercheurs américains ont découvert des modifications génétiques et épigénétiques qui augmentent le risque de développer ce trouble psychiatrique, qui survient après l’accouchement.  « Nous savons que les femmes qui ont souffert de dépression avant la grossesse ont plus de risques de développer une dépression post-partum. Cependant, le risque existe aussi pour les femmes qui n’ont jamais souffert de dépression avant leur grossesse. Les marqueurs que nous avons trouvé permettront de les identifier précocement », explique Jessica Connelly, qui a dirigé cette recherche.
Pour arriver à ce constat, les auteurs de l’étude se sont focalisés sur l’ocytocine, « l’hormone de l’amour », qui joue un rôle important sur le stress et sur le comportement maternel. En effet, un faible niveau d’ocytocine après la naissance est associé à l’apparition d’une dépression post-partum. Les chercheurs ont donc étudié le gène récepteur de cette hormone chez 269 mères dépressives. Ils ont également suivi 276 mamans en bonne santé. Les scientifiques ont alors observé une relation entre des marqueurs génétiques et épigénétiques dans ce gène et le risque de développer une dépression post-partum.
Les auteurs de l’étude soulignent que d’autres travaux, réalisés sur des échantillons plus importants, sont encore nécessaires. Si ces résultats se confirment, ils espèrent que ces marqueurs seront utilisés par les médecins pour diagnostiquer les femmes à risque.
En France, ce trouble touche 10 à 15 % des jeunes mamans. La dépression post-partum, qui n’est pas sans effet sur le lien mère-enfant, peut également avoir un impact sur la future santé mentale de l’enfant. D’où l’importance de la détecter au plus tôt.
Sources : Pourquoi docteur et Frontiers in Genetics