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Démantèlement d’une nouvelle usine à bébés au Nigeria

Publié le par Marie de Laitre

5 jours après avoir libéré 17 adolescentes enceintes et 11 enfants en bas âge, la police Nigériane découvre une nouvelle "usine à bébés".

Mercredi 15 mai, la police Nigériane a découvert une nouvelle "usine à bébés", moins d’une semaine après avoir démantelé un établissement similaire. Trois personnes suspectées de vouloir vendre de futurs nourrissons ont été arrêtées et coopèrent aujourd’hui avec la police. "Informés par les services de renseignement, nous avons effectué une descente dans une maison d'Enugu (sud-est du pays) où nous avons trouvé six filles âgées de moins de 17 ans que nous avons libérées" déclare un porte-parole de la police. Ces dernières ont raconté avoir été mises enceintes par un homme de 23 ans, aujourd’hui en prison. Elles auraient été "attirées dans la maison par la promesse de recevoir de l'argent" après leur accouchement. "Peu importe si la fille consent à avoir un bébé ou si elle y est forcée, peu importe si elle est rémunérée ou non pour avoir ce bébé, vendre ou acheter un enfant est un crime", rappelle Arinze Orakwue, porte-parole de l'agence nationale de lutte contre le trafic d'êtres humains (NAPTIP). L'Union Européenne a classé le Nigeria comme le pays hors UE où cette pratique est la plus répandue. Dans ce pays, une femme n’est pas 'accomplie' si elle n’a pas d’enfants, et l’homme est atteint dans sa virilité s’il est stérile. Le trafic d’enfants est alors un moyen de ne pas officialiser une adoption et d’éviter une stigmatisation sociale.

Source : AFP