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Décès à la maternité d’Orthez : l’anesthésiste reconnaît avoir consommé de l’alcool

Publié le par Chloé Margueritte

Fin septembre, une jeune femme était décédée après son accouchement à la maternité d’Orthez. L’anesthésiste  mise en examen a avoué avoir bu le soir des faits.

C’est bien un accident lors de l’anesthésie qui a coûté la vie à cette jeune femme de 28 ans venue accoucher à la maternité d’Orthez fin septembre. L’anesthésiste, employée par la clinique privée sous convention avec l’hôpital public, a reconnu avoir consommé de l’alcool avant de rentrer au bloc. Elle comparaissait mardi, pour demander sa remise en liberté, devant la chambre d’instruction de la Cour d’appel de Pau, et elle est revenue sur ses déclarations concernant sa consommation d’alcool depuis sa garde à vue. «Le soir des faits, j’avais bu, une demi-bouteille d’un mélange de vodka et d’eau de 50 cl. Je n’étais pas ivre, j’étais à 70% de mes capacités», a notamment déclaré l’anesthésiste lors de ces auditions. Le soir de l’accident, elle a d’abord pratiqué une péridurale sur la patiente avant de sortir boire un verre. Elle a été rappelée dans la soirée alors qu’une césarienne d’urgence devait être pratiquée sur la jeune femme enceinte et c’est en préparant l’anesthésie générale, alors que sa consommation d’alcool était déjà importante, qu’est survenu l’accident. L’anesthésiste aurait demandé à être remplacée, sans succès. Ce soir-là, c’est finalement le Samu qui intervient et prend en charge la patiente qui est transférée à l’hôpital de Pau dans un état grave avec son bébé, sain et sauf. Elle y décèdera quelques jours plus tard. Quant à l’anesthésiste, elle a été convoquée dès le lendemain du décès à la gendarmerie où, placée en garde à vue, elle a fini par reconnaître les faits et être inculpée pour « homicide involontaire aggravé ». La décision sur sa remise en liberté doit être connue jeudi matin. «L’enquête ne fait que commencer, quatorze dossiers ont été saisis de personnes décédées récemment dans la clinique», a déclaré le président de la Cour qui doit déterminer les responsabilités et les fautes potentielles de chacun.La maternité d’Orthez est, quant à elle, toujours en sursis dans le cadre d’une procédure qui a été déclenchée bien avant ce drame. L’Agence régionale de santé (ARS) d’aquitaine doit ainsi décider dans la semaine du sort de l’établissement qui souffre d’un manque d’obstétriciens au sein de son personnel. L’ARS a déjà rendu, en début de mois, un avis favorable à sa fermeture définitive.