Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Contraception définitive : la méthode Essure sur la sellette

Publié le par Sylvie Dellus

Depuis plusieurs mois, cette technique de stérilisation est sous le feu de la critique. Des femmes de différents pays ont signalé des effets secondaires. Les autorités sanitaires appellent à la prudence.

Dans un communiqué du 9 mars 2016, le laboratoire Bayer qui commercialise les implants de stérilisation Essure avertit les médecins d’une « prochaine révision de la notice d’utilisation d’Essure ». Il leur demande, dans un premier temps, de prendre des précautions pour s’assurer que le dispositif est bien positionnné. En l’occurrence, Bayer déconseille de réaliser le même jour la pose d’Essure et l’ablation de l’endomètre, lorsque celle-ci est nécessaire.  

Des femmes tirent la sonnette d’alarme

Commercialisée en France et aux Etats-Unis depuis 2002, la méthode Essure consiste, chez les femmes qui ne veulent plus avoir d’enfants, à boucher les trompes de Fallope avec de petites spirales métalliques, les coils. La stérilisation est définitive. Depuis plusieurs mois, cette méthode est sous le feu de la critique. Des femmes de différents pays ont signalé des problèmes et attiré l’attention des autorités sanitaires.  

Aux USA, la Food and Drug Administration (FDA) a enregistré plus de 5000 déclarations d’effets indésirables : douleurs, hémorragies, migration du dispositif, perforation d’organes, allergies… En France, plus de 200 femmes partagent leur expérience sur Facebook sous le titre : Essure France alerte. Et, en octobre dernier, une étude parue dans le British medical journal a montré que le taux de ré-intervention après une stérilisation avec la méthode Essure est dix fois plus élevé, un an après, que celui de la ligature des trompes.  

Une technique mieux encadrée

Sans remettre en cause l’intérêt d’Essure, la FDA a annoncé, le 29 février dernier, qu’elle allait renforcer l’information des femmes. En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé travaille sur le sujet. Un arrêté ministériel, publié le 11 février , impose que l’intervention soit pratiquée au bloc opératoire - pour des raisons d’asepsie - et par un médecin ayant suffisamment d’expérience avec la méthode Essure (au moins 12 procédures par an). 

Sujets associés