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Chine : la malbouffe occidentale fait exploser le nombre d’enfants obèses

Publié le par Hélène Bour

Depuis les années 2000, le nombre d’enfants obèses ne cesse d’augmenter en Chine. La faute à l’occidentalisation et surtout à sa malbouffe. Le point.

C’est sans doute le revers de la médaille de l’occidentalisation. En Chine, l’obésité infantile ne cesse de croître depuis une dizaine d’années, et ce jusque dans les provinces rurales du pays. C’est ce que révèle une nouvelle étude parue dans la revue European Journal of Preventive Cardiology. En 1985, moins d’1% des enfants et adolescents chinois étaient obèses (0,03% de garçons et 0,12% de filles), contre 17% de garçons et 9% de filles en 2014, selon cette étude menée auprès de 27 840 jeunes de l’Est de la Chine entre 1985 et 2014. Pour les auteurs, ces résultats sont préoccupants et sans équivoque : ils témoignent des effets de la malbouffe occidentale sur les petits Chinois. Depuis plusieurs années, les jeunes délaissent l’alimentation traditionnelle chinoise plutôt saine pour se tourner vers notre « junk food » à base de viande rouge, d’aliments gras, trop salés et trop sucrés. « L'occidentalisation des mesures d'hygiène et diététique est la seule explication de l'accroissement important de l'obésité observé chez les jeunes Chinois et Asiatiques en général », déclare ainsi à l’AFP le Pr Nocca, spécialiste française de l’obésité des jeunes.

Une population déjà plus à risque de diabète

Ces données ne seraient pas si préoccupantes si les pays asiatiques n’étaient pas déjà exposés à un fort taux de diabète. Car la population asiatique possède des facteurs génétiques qui augmentent le risque de cette maladie métabolique. L’équation génétique plus malbouffe ne devrait donc pas améliorer les choses. Pour couronner le tout, la hausse du niveau de vie des Chinois ruraux s’accompagne d’une hausse de la sédentarité des enfants, qui passent toujours plus de temps devant des écrans tels que l’ordinateur. « Le problème, c’est que les enfants restent assis avec deux litres de sodas. Pour brûler ces calories, ils devraient marcher 46 km », déplore de son côté le professeur Joep Perk, porte-parole de la Société européenne de cardiologie. L’étude montre en outre que les garçons sont plus à risque d’obésité que les filles, car ceux-ci bénéficient davantage des ressources familiales.

Source : allodocteur.fr