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Chez les enfants, les refus alimentaires seraient d’origine génétique

Publié le par La rédaction de PARENTS

Des chercheurs de l'University College London (UCL) ont voulu savoir pourquoi certains enfants ont tendance à refuser d'essayer de nouveaux aliments, alors que d'autres goûtent sans problème. Ils ont constaté que les deux traits ont une base génétique importante, et ne sont pas seulement un reflet de l'éducation.

En matière de diversification alimentaire, pourquoi certains enfants sont-ils enclins à tout goûter, alors que d'autres doivent se faire prier plusieurs fois, ou se montrent très sélectifs ? Des chercheurs de l’University College London ont trouvé une raison jusqu'ici peu explorée : la génétique. Leur étude affirme en effet que ce trait s'explique par une base génétique importante et n'est pas seulement un reflet des styles parentaux.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les données de la plus grande cohorte de jumeaux au monde (1 921 familles avec des jumeaux identiques et non identiques de 16 mois), notamment les comportements alimentaires précoces, via des questionnaires. La tendance à être très sélectif sur les textures, le goût et l'odeur des aliments est souvent considérée comme une conséquence de l'éducation parentale.

Un comportement inné, qui peut être modifié

Mais les chercheurs ont découvert que si le comportement des parents influence bien ce rapport à la nourriture, ce facteur environnemental se trouve être moins important que les influences génétiques. En effet, ils ont observé qu'à cet âge, l'intérêt pour de nouveaux aliments est influencé à 58 % par les gènes. "L'établissement d'une influence génétique importante pourrait être un soulagement pour les parents, qui se sentent souvent jugés ou coupables pour les caprices de leurs enfants", expliquent les scientifiques.

Ces derniers ajoutent : "Comprendre que ces traits sont en grande partie innés pourrait aider à détourner ce blâme". Cependant, la grande influence des gènes ne signifie pas que le comportement alimentaire difficile d'un enfant ne peut pas être changé. "Les gènes ne sont pas notre destin. Nous connaissons beaucoup de traits avec une forte base génétique qui peuvent néanmoins être modifiés, comme le poids", concluent les chercheurs.

Ces derniers souhaitent maintenant mener une autre étape dans leurs travaux, en collaboration avec les parents. Il s'agirait de répondre à leurs préoccupations sur le sujet, en élaborant des stratégies pour mieux encourager chez l'enfant l'acceptation future de la nourriture.