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Césariennes programmées : le nombre de cas en baisse, mais plus pertinent

Publié le par La rédaction de PARENTS

De moins en moins de césariennes programmées au profit d'accouchements par voie basse. Telle est la tendance dans les maternités ces quatre dernières années, selon un rapport de la Haute Autorité de Santé qui s'appuie sur une expérimentation lancée par ses soins dans 160 maternités françaises pour diminuer le recours à cette pratique.

En France, près d’une femme sur cinq donne naissance par césarienne. Dans moins de la moitié des cas, la césarienne est programmée, dans les autres cas, elle est réalisée en urgence. Plusieurs situations expliquent que cette intervention soit programmée, même si ce choix ne demeure pas systématique : en cas de précédentes césariennes, si le bébé se présente par le siège ou a un poids important, si la mère est porteuse de certains virus, ou si elle le demande clairement.

Toutes ces situations sont établies par la Haute Autorité de Santé, qui dénonce néanmoins une "hétérogénéité" de cette pratique. Cette dernière a donc tenu à mettre en place un "programme d’optimisation de la pertinence des cé́sariennes programmées", en partenariat avec les professionnels du secteur. Cette expérimentation consistait à réduire le taux de césariennes, programmées ou non, en réitérant les recommandations officielles. Celle-ci s'est déroulée dans 162 maternités volontaires entre 2011 et 2014, et ses conclusions viennent d'être dévoilées dans un rapport.

Une baisse légère mais encourageante

L’analyse des taux nationaux sur ces quatre années montre une inversion de la tendance à la hausse constatée lors des années précédentes. Sur la période étudiée, le taux national annuel de césariennes à terme est en baisse de 0,3 point, passant de 19,1% en 2011 à 18,9 % en 2014. "Il y a eu sur la période moins de césariennes programmées : plus d’accouchements par voie basse ont été tentés et réussis, moins d’accouchements par voie basse compliqués ont nécessité une césarienne non programmée", explique la HAS. Une baisse constatée sur l’ensemble des maternités volontaires.

"Il est à noter que ces évolutions positives ont lieu dans un contexte d’accroissement des facteurs de risques des femmes, comme le diabète, le diabète gestationnel, ainsi que l’accroissement de l’âge, de l’obésité et les co-morbidités associées, qui augmentent le recours à la césarienne", précise le rapport. Cette tendance s'explique par des consignes mieux suivies de la part des professionnels de santé : ces derniers n'ont pas seulement réduit le recours à cette intervention, ils ont également privilégié les césariennes programmées après 39 semaines d'aménorrhée, de sorte que celles-ci soient plus pertinentes.