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Césariennes programmées : 165 maternités décidées à améliorer leurs pratiques

Publié le par La rédaction de PARENTS

A l’initiative de la Haute Autorité de Santé, 165 maternités ont participé à un programme d’optimisation du recours aux césariennes programmées reposant sur deux leviers : une meilleure information délivrée aux patientes et une décision collective.

Les statistiques montrent que la France a trop recours à la césarienne, notamment la césarienne programmée à terme (la moitié des interventions) et surtout qu’il existe une grande disparité dans les pratiques. Forte de ce constat, la Haute Autorité de Santé a lancé, avec la Direction générale de la Santé, un programme pour « optimiser la pertinence du parcours de la patiente » face à la césarienne programmée à terme. 165 maternités ont accepté de participer à cette expérimentation et de se lancer dans une démarche qualité impliquant une analyse approfondie de leurs pratiques. On saura en 2015 si leur participation aura entraîné une diminution de leur taux de césarienne, objectif sous-jacent de ce programme. En attendant, les rapports adressés par les équipes qui ont accepté de se prêter au jeu, publiés ce jeudi, montrent les bénéfices induits par cette « démarche qualité », en premier lieu pour les patientes. La plupart des maternités participantes ont travaillé sur deux leviers d’amélioration : l’information à la patiente et la décision collégiale. Le fait d’avoir à expliquer une décision de césarienne à une patiente, de devoir répondre à ses questions, de lui présenter la balance bénéfices-risques, oblige le professionnel à s’interroger sur sa pratique, à la remettre en question et à sortir du systématisme. Exemple typique : la césarienne programmée pour un siège. Certains médecins se posent peu la question, optent directement pour la césarienne, alors qu’un accouchement par voie basse peut souvent être envisagé avec un siège. L’échange avec la patiente, la présentation des bénéfices et des risques, conduit à poser la question : pourquoi pas, finalement, tenter une voie basse ? Autre facteur d’amélioration des pratiques : la réflexion collégiale. Aujourd’hui, la décision de programmer ou non une césarienne est trop souvent laissée à l’arbitraire d’un seul médecin, ce qui explique là aussi l’hétérogénéité des pratiques. Cette expérience pilote montre en tout cas qu’il est possible d’instaurer une culture de la réflexion et de l’évaluation qui ne peut qu’être positive pour les équipes comme pour les patientes. Le déclenchement de l’accouchement pourrait être le prochain thème soumis à cette démarche qualité. A noter que sur les 165 maternités qui se sont engagées dans ce programme, on ne trouve aucune maternité parisienne. La province, tête de proue du changement… 

Source : Haute Autorité de Santé