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Césarienne : du chewing-gum pour relancer le système digestif ?

Publié le par Alexandra Bresson

Après avoir analysé plusieurs études sur le sujet, des chercheurs affirment que mâcher du chewing-gum après une césarienne est une solution précoce bien tolérée pour favoriser la reprise de la fonction intestinale.

En France, environ une femme sur cinq accouche par césarienne, selon l'association Césarine. Cette intervention n'est pas sans effets indésirables pour la mère, notamment un transit intestinal bloqué pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours. Une situation qui peut s'avérer inconfortable, mais qui aurait une solution rapide, simple et peu coûteuse : mâcher du chewing-gum !

Cette découverte fait suite à une analyse de plusieurs études, réalisée par des chercheurs brésiliens, publiée dans la revue Cochrane et relayée par le site Medscape. De précédentes recherches ont en effet démontré qu'après des opérations chirurgicales, le chewing-gum peut aider l’intestin à se remettre à fonctionner plus tôt. En tout, les chercheurs ont passé en revue 17 études menées dans neuf pays et portant sur un total de 3 149 femmes qui ont accouché par césarienne.

Utile pour tous les cas de figure de césarienne

Dans toutes ces études, un groupe de femmes ont mâché du chewing-gum (juste après l'opération, ou douze heures plus tard) et un autre groupe a reçu la prise en charge habituelle. La combinaison des résultats a montré que les femmes qui mâchaient de la gomme après une césarienne présentaient une reprise plus rapide de la fonction intestinale. En moyenne, les flatulences ont repris sept heures plus tôt.

"Cet effet était constant, qu’il s’agisse d’une première césarienne ou d’une nouvelle opération", expliquent les chercheurs dans la revue. Le bénéfice était notable quel que soit le temps passé à mâcher, que les femmes aient mangé rapidement ou soient restées à jeun, ou encore après une césarienne programmée ou d’urgence. "Les femmes qui avaient mâché de la gomme étaient deux fois moins susceptibles d’avoir un iléus (combinaison de symptômes comprenant ballonnements, crampes, nausées, vomissements et incapacité de déféquer)", ajoutent les chercheurs.

Mais la qualité globale des données n'étant pas optimale, ces derniers appellent à de nouvelles études. Il faudrait notamment déterminer la meilleure posologie du chewing-gum, c'est-à-dire quand démarrer la mastication, le nombre de chewing-gums et la durée des séances.