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Césarienne : de grandes variations selon les régions

Publié le par Alexandra Bresson

En dressant le panorama des 10 opérations chirurgicales les plus courantes en France, un institut s'est intéressé de près au nombre de césariennes pratiqué selon les régions. Les résultats montrent des disparités importantes.

Comment se pratique la césarienne en France ? Près d’une femme sur cinq donne naissance par césarienne, et dans moins de la moitié des cas, celle-ci est programmée. Un Atlas des variations des pratiques médicales, publié par l'Institut de Recherche et Documentation en Economie de la Santé (Irdes),permet de connaître plus de détails sur le sujet.Cet Atlas national, qui a été conçu pour « mesurer et comparer la consommation des soins hospitaliers par territoire ou régions », se concentre sur dix thématiques de santé identifiées comme prioritaires, et notamment la césarienne.

Sur le sujet, le rapport rappelle tout d'abord que "comme tout acte chirurgical, une césarienne ne peut être considérée comme une alternative “de confort” dépourvue de risques" : hémorragie, infection, phlébite et embolie pulmonaire pour la mère, et risque de détresse respiratoire pour l'enfant.

Les taux standardisés varient beaucoup d'une région à l'autre

Si les taux de césariennes pour grossesses uniques ont augmenté régulièrement dans les années 2000 (près de 10 % entre 2005 et 2010), depuis 2010, le nombre de séjours pour césariennes a diminué d’un peu plus de 4 %, passant de 159 742 à 152 679 en 2014, pour un peu plus de 800 000 accouchements.

« Avec un taux de recours moyen national de 18,7 pour 100 naissances en 2014, la France se situe nettement en dessous de pays comme l’Allemagne et l’Australie (plus de 30 pour 100 naissances) », précisent les auteurs. Autre constat : les taux standardisés (par l’âge des mères) de césariennes pour grossesse unique varient considérablement selon les régions, de 2% à 20%.

Les départements présentant les taux les plus élevés sont la Guyane, les Alpes de Haute-Provence, la Lozère et la Haute-Corse (plus de 23 césariennes pour 100 naissances). A l'inverse, les départements caractérisés par les taux les plus faibles sont l’Yonne, le Loir-et- Cher, le Doubs, la Guadeloupe, le Jura et la Haute-Saône (moins de 15 % des naissances).