Aujourd’hui, malgré les progrès réalisés pour lutter contre le cancer, on estime le nombre d’enfants décédés suite à une tumeur pédiatrique à 6 000 par an en Europe. Dans un rapport dévoilé lors du Congrès européen de cancérologie qui s’est tenu à Vienne du 25 au 29 septembre, la Société européenne d'oncologie pédiatrique (SIOPE) a affirmé sa détermination à améliorer les traitements et les taux de guérison des enfants malades. « Le cancer reste la première cause de mortalité des enfants. Il faut agir ! Deux tiers des pays européens ont un plan cancer national, et parmi eux un sur deux seulement à un volet spécifiquement dédié aux enfants et aux adolescents. C'est clairement insuffisant », a indiqué le professeur Gilles Vassal, directeur de la recherche clinique à l'Institut Gustave Roussy (Villejuif) et président de la SIOPE. Dans « The SIOPE Strategic Plan : A European Cancer Plan for Children and Adolescents », il est également question des inégalités liées à l’accès aux traitements. « Dans certains pays d'Europe centrale, les taux de guérison sont 10 à 20 % inférieurs à la moyenne européenne. Il faut créer des centres de référence, où n'importe quel patient puisse se rendre pour recevoir les soins adaptés à sa pathologie », précise Gilles Vassal. Ce plan stratégique a été réalisé après 10 ans d’investigation auprès des jeunes malades ainsi que de leurs parents. Il a permis de dresser un constat et de cibler les axes d’amélioration qui autoriseront un meilleur accès aux soins et une meilleure qualité de vie aux patients. Le plan devrait en outre apporter des éléments d’informations aux parents d’enfants atteints de cancer. La recherche reste ainsi une priorité majeure, car les causes des cancers pédiatriques restent encore mal connues et la question « Pourquoi mon enfant a-t-il un cancer ? » reste souvent sans réponse, explique le médecin.
Source : Pourquoi docteur