Cette année, l'épidémie de bronchiolite frappe fort, même si elle n'atteint pas un niveau aussi élevé que l'année dernière à la même période. Selon les chiffres de Santé Publique France, l'épidémie se poursuit mais ne s'aggrave pas. 10 régions sont en phase épidémique : Hauts-de-France, Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté, Île-de-France, Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire, Nouvelle Aquitaine et Occitanie. Auvergne-Rhône-Alpes et PACA sont placées en pré-épidémie.
Le professeur Christèle Gras Le Guen, pédiatre au CHU de Nantes, a qualifié la situation de « tendue » auprès du Parisien. Brigitte Virey, présidente du Syndicat national des pédiatre français, ajoute : "C'était très calme pendant la Toussaint et ça repart à la hausse depuis la rentrée, comme toujours." Même si la situation actuelle n'est pas comparable au chaos de l'année dernière, les services pédiatriques fonctionnent toujours à plein régime. Selon Christèle Gras Le Guen, les chiffres indiquent une augmentation par rapport aux années pré-Covid, mais restent tout de même sous contrôle.
Le traitement préventif Beyfortus
L'introduction du traitement préventif Beyfortus cette année semble montrer des signes positifs, avec moins de formes graves signalées par le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. Cependant, des inquiétudes subsistent quant à la disponibilité limitée de ce traitement, avec seulement 200 000 doses réservées aux maternités. Bien que les premiers résultats s’avèrent être très encourageants, la pédiatre Christèle Gras Le Guen, souligne néanmoins qu’« il est encore beaucoup trop tôt » pour évaluer pleinement son impact sur l’épidémie. Elle insiste sur la nécessité de surveiller attentivement l'évolution de la situation et d'adapter les stratégies de prévention en conséquence.
La bronchiolite sévit dans plusieurs régions, créant une pression sur les services pédiatriques. Les parents sont encouragés à rester vigilants, à prendre des précautions et à consulter rapidement un médecin en cas de symptômes.