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Blois : une mère porteuse condamnée pour escroquerie

Publié le par Hélène Bour

Une mère porteuse vient d’être condamnée par le tribunal de Blois à un an de prison avec sursis. Elle vendait ses services à plusieurs couples en même temps. Détails.

Sur le web, elle se faisait appeler « Petite cigogne » ou encore « Ange sincère ». Malheureusement, ces surnoms sont bien loin de sa réelle activité lucrative. Aurore, 37 ans, a été condamnée ce mardi 22 mars par le tribunal correctionnel de Blois à un an de prison avec sursis. Cette femme vendait en effet ses services de mère porteuse à plusieurs couples homosexuels en même temps !

A deux reprises, la trentenaire avait ainsi promis un même enfant à deux couples, encaissant la modique somme de 10 à 15 000 euros par couple, puis annonçait à un des deux couples que l’enfant était mort-né. Le bébé avait alors été remis à l’autre couple engagé dans cette démarche d’adoption illégale. Après une première escroquerie en 2010, puis une seconde 2012, le manège d’Aurore a finalement été découvert et stoppé par la police en 2013. Originaire de Vendôme, dans le nord-ouest du Loir-et-Cher, la trentenaire est décrite par les experts comme une femme qui souffre de « carences affectives et éducatives majeures » et qui a « une très faible estime d’elle ». Son activité de mère porteuse a semble-t-il commencé en 2008, lorsqu’elle met au monde son cinquième enfant, non désiré, et le remet à un couple de Parisiens, cette fois sans contrepartie financière. Lors de l’audience, elle s’est excusée auprès des couples escroqués, en assurant qu’elle ne voulait que « donner du bonheur » à des couples désireux d’avoir un enfant.

2 000 euros d’amende pour les couples lésés

Finalement, le tribunal a été moins sévère que le parquet, qui réclamait une peine d’un an de prison dont trois mois ferme pour la mère porteuse. Celle-ci a écopé d’un an de prison avec sursis, mais n’a pas été condamnée à rembourser les sommes versées par les couples lésés. Les quatre couples ayant fait appel à ses services ont eux été condamnés à 2 000 euros d’amende avec sursis pour incitation à l’abandon d’enfant.

Source : ladepeche.fr