Voici les prénoms (surprenants) qui ont été refusés par l'Etat civil !

Pour choisir le prénom de leur futur enfant, les parents n’ont que l’embarras du choix ! Plus besoin de se référer aux saints du calendrier ou aux personnages historiques. Depuis 1993, la législation française est très souple. Comme le rappelle l’Officiel des prénoms 2024 (éditions First), “la loi s’assouplit réellement, garantissant l’acceptabilité de n’importe quel prénom dans la mesure où il ne contrevient pas à l’intérêt de l’enfant. Seuls les prénoms qui paraissent grossiers ou péjoratifs, qui présentent une consonance ridicule ou une extrême complexité peuvent être contestés par l’officier d’Etat civil.”

Malgré la grande liberté laissée aux parents, certains choix sont toutefois refusés. En voici quelques exemples. Titeuf a été interdit en 2012 pour les raisons suivantes : “L’association au personnage de préadolescent naïf et maladroit risque de constituer un réel handicap pour l’enfant devenu adolescent puis adulte, tant dans ses relations personnelles que professionnelles.” Princesse-Rebecca : ce prénom composé choisi par des parents originaires du Togo a été refusé par le tribunal de Besançon en 2015. Il a été jugé ridicule, fantaisiste. En 2015 également, un autre prénom a été interdit : Nutella, marque célèbre de pâte à tartiner.

Si des prénoms comme Clémentine, porté par 28 000 filles et femmes et qui est dans le top 400 des prénoms les plus donnés, ou Prune porté par 3 400 fillettes et dans le top 600 des prénoms les plus donnés, ne posent pas de problème, ce n’est pas le cas de tous les parents qui veulent prénommer leur petite fille par un prénom de fruit. Par exemple, Fraise a été interdite en raison du risque de moqueries avec l’expression “ramène ta fraise”. A la place, le juge a proposé le prénom Fraisine, un prénom qui date du 19ème siècle.

Des parents fans de la coupe du monde de football de 2018 ont choisi pour leur bébé à naître un prénom composé du nom de deux joueurs français : Griezmann Mbappé. La justice n’en n’a pas voulu ! A la place, ses parents ont choisi un prénom qui n’a rien à voir : ils ont appelé leur fils DanyNoé.

Alors qu’il était déjà porté par 70 personnes en France, en mars 2023 en Ille-et-Vilaine, des parents se sont vu refuser le prénom Hadès qui est celui du Dieu grec des Enfers. Ils ont fait appel de la décision et, en avril dernier, le juge aux affaires familiales a confirmé que ce prénom était légal. Difficile de faire autrement… Le 20 mars 1988, Julien Clerc décide d’appeler sa fille, qui vient de naître de ses amours avec la cavalière professionnelle Virginie Coupérie-Eiffel, Vanille. Mais ce prénom avait été interdit en 1984 par le tribunal de Pontoise, Vanille est donc alors son deuxième prénom. A l’âge adulte, la fille de Julien Clerc a obtenu gain de cause : son premier prénom est bien Vanille. Un prénom porté actuellement par 1 300 filles et qui fait partie du top 900 des prénoms. 

A Toulouse, en 2018, puis également l’année suivante, des parents voulaient appeler leur enfant Jihad ! Le juge aux affaires familiales a refusé leur choix en raison des attentats. Le juge a proposé d’intervertir les voyelles ce qui a donné Jahid. Un prénom rare apparu, pour la première fois en France en 1960 et qui n’a été donné que 11 fois en 2020 et 25 fois en 2022.

La France n’accepte que certains signes diacritiques comme les points, les trémas, les accents et les cédilles. En revanche, elle ne reconnaît pas le tilde ni l’accent aigu positionné sur les voyelles comme le i ou le u. C’est ainsi que des parents ne peuvent faire reconnaître leur identité régionale (basque, bretonne, occitane…) avec des prénoms comme Lluis, Fañch, Marti, Nunia, Llivia…