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Un projet de recherche à Saint-Étienne sur les pleurs du nourrisson et la douleur

Publié le par Hélène Bour

Un projet de recherche du CHU de Saint-Etienne vise à savoir ce qui se passe dans le cerveau des jeunes parents lorsque leur bébé pleure. La Fondation APICIL, qui soutient le projet, en a dévoilé les premiers résultats. Vidéo.

Que se passe-t-il dans le cerveau d’un adulte, d’un jeune parent, lorsque son nouveau-né pleure ? Est-on capable de différencier des pleurs indiquant une douleur, de pleurs non liés à une douleur mais davantage à un stress ?

C’est pour le savoir que les équipes du Professeur Roland Peyron au service de Neurologie et au Centre de la douleur du CHU Nord de Saint-Etienne ont lancé un projet de recherche, soutenu par la Fondation APICIL contre la douleur. L’objectif : analyser et mieux comprendre la perception du pleur douloureux du nourrisson chez l’adulte.

Pour ce faire, les chercheurs analysent par neuro-imagerie (IRMf) les réponses neuronales induites par l’écoute de pleurs enregistrés dans deux situations de stress pour l’enfant : une non-douloureuse, lors du bain, et une douloureuse pendant une vaccination. 80 sujets volontaires sont évalués dans le cadre de cette étude. Comme le cerveau se modifie et s’adapte en fonction des expériences acquises, l’étude va également comparer les réponses neuronales de jeunes parents à celles d’adultes non-parents, en prenant la précaution d’avoir autant d’hommes que de femmes.

Et les premiers résultats viennent d’être obtenus, comme le dévoile la Fondation APICIL dans une vidéo publiée sur son site internet. “Les premiers résultats permettent d’aller à l’encontre d’idées reçues comme par exemple le fait que les garçons peuvent pousser des cris aussi aigus que ceux des filles, ou encore, les papas sont tout aussi capables de reconnaître les raisons des pleurs des bébés ; aussi bien que les mamans”, détaille la fondation. “Les résultats de cette recherche contribueront à mieux comprendre la douleur et donc à mieux contrôler les processus douloureux”, ajoute-t-elle.

Rappelons que, chez le nourrisson, les pleurs sont la seule stratégie disponible pour communiquer avec les adultes qui l’entourent. C’est pourquoi il est crucial pour les jeunes parents comme pour le personnel soignant à l’hôpital, d’améliorer la perception des pleurs du bébé et notamment des pleurs douloureux, pour mieux intervenir le cas échéant.

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