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Un poids de naissance élevé favorise les allergies chez les enfants

Publié le par Alexandra Bresson

Une étude affirme que les allergies respiratoires ou alimentaires seraient plus fréquentes chez les bébés présentant une particularité précise : un poids de naissance plus élevé par rapport à l'âge gestationnel. Un lien qui démontre que les facteurs environnementaux ont leur importance.

Si de nombreux facteurs peuvent affecter le poids d'un bébé à la naissance (durée de grossesse, diabète gestationnel...), ce dernier peut lui aussi influencer la santé de l'enfant sur le long terme. De nouvelles recherches publiées par le Robinson Research Institute de l'Université d'Adélaïde montrent que plus un bébé affiche un poids plus élevé que la moyenne à sa naissance, plus il risque de souffrir d'une allergie alimentaire ou d'un eczéma. Pour arriver à cette conclusion, l'équipe scientifique a analysé les données de 42 études sur les allergies, comprenant en tout deux millions de personnes. Les patients étaient atteints de dermatite allergique (eczéma), d'allergies alimentaires et/ou de rhinite allergique.

« Nous avons analysé les associations entre le poids à la naissance, corrigé en fonction de l'âge gestationnel, et l'incidence des maladies allergiques chez les enfants et les adultes. », explique le Dr Kathy Gatford, principal auteur de l'étude publiée dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology. Les résultats indiquent que pour chaque kilo supplémentaire à la naissance, le risque de développer des allergies alimentaires augmentait de 44% et de 17% concernant l'eczéma au cours de l'enfance. La plupart des allergies de ces études ont été évaluées chez de jeunes enfants mais en revanche, les chercheurs n'ont constaté aucun lien spécifique en ce qui concerne le rhume des foins.

Mieux comprendre l'impact du retard de croissance intra-utérin

« Les maladies allergiques comprenant l'eczéma, le rhume des foins, les allergies alimentaires, le choc anaphylactique et l'asthme affectent 30 à 40% de la population mondiale. », ajoute le Dr Kathy Gatford. « Il est de plus en plus clair que la génétique seule n'explique pas les risques de développer les allergies et que les expositions environnementales avant et après la naissance peuvent programmer des individus à augmenter ou abaisser leur risque d'allergies. » Les chercheurs estiment ainsi que bien que le retard de croissance intra-utérin soit associé à des risques accrus de nombreuses maladies plus tard dans la vie, celui-ci semble protéger l'enfant du risque de développer des réponses allergiques.

Si le lien de cause à effet demeure méconnu, ils soulignent que le principal message pour les mères est que les gros bébés enregistrent un risque accu d'allergie. Les mères concernées devraient donc demander conseil pour modifier les facteurs environnementaux afin de réduire ces risques. Les chercheurs indiquent par ailleurs que des études sur les allergies chez les enfants plus âgés, les adolescents et les adultes sont nécessaires pour savoir comment et quand la limitation de la croissance intra-utérine affecte le développement immunitaire et le risque de maladie allergique d'une personne. Selon les données de l'Inserm, 25 à 30% de la population est concernée par une maladie allergique.

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