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Un gène lié aux lésions cérébrales du prématuré identifié

Publié le par Alexandra Bresson

Des chercheurs ont identifié un gène qui pourrait être associé aux lésions cérébrales qui peuvent être induites par une naissance prématurée.

Lors de l'accouchement, un travail prématuré est associé à des phénomènes inflammatoires chez la maman et/ou le bébé. Cette inflammation peut provoquer des lésions cérébrales pouvant entraîner des séquelles à vie, de type paralysie cérébrale, autisme ou troubles comportementaux chez environ 30% des bébés prématurés, selon l'Inserm*. Une équipe de cet institut, associée à plusieurs équipes internationales**, a publié une étude sur le rôle des cellules microgliales, qui contrôlent la réponse immunitaire dans le cerveau, en réponse à cette inflammation.

Les chercheurs ont montré l’expression d’un gène, connu sous le nom de DLG4, dans ces cellules qui contrôlent le processus inflammatoire. Leur étude parue dansexplique que le gène DLG4 se trouve sous différentes formes chez tous les êtres humains. Auparavant, les chercheurs pensaient qu’il ne jouait un rôle que dans le fonctionnement des neurones. Cette nouvelle découverte suggère qu'il est également impliqué dans le processus de lésions cérébrales de certains bébés prématurés .

Une piste contre plusieurs maladies

Cela peut ouvrir des perspectives originales pour la recherche de traitements plus efficaces de ces lésions. Pour en venir à cette conclusion, les chercheurs ont mené une expérience qui utilisait à la fois des modèles d'inflammation chez la souris, et une analyse génomique de plus de 500 examens cérébraux de nouveau-nés prématurés. Ils ont ainsi identifié des différences dans la façon dont DLG4 est exprimé dans la microglie des souris, un ensemble de cellules dispersées dans le système nerveux, et montré une association entre ce gène et les anomalies cérébrales des prématurés.

« Nous avons montré que DLG4 est exprimé différemment lorsque le cerveau a été endommagé par une inflammation », affirme Pierre Gressens, l'un des auteurs de l'étude. "En développant ce travail, nous espérons offrir une nouvelle voie pour étudier et comprendre comment cette inflammation et les dommages cérébraux ultérieurs sont causés, afin que les scientifiques puissent travailler à des traitements plus efficaces pour des maladies telles que l'autisme et la paralysie cérébrale, en arrêtant ou même en empêchant l’inflammation associée à la naissance prématurée. »

*Institut national de la santé et de la recherche médicale.

**Des chercheurs de l’Inserm, de l'Université Paris Diderot, du King’s College London, et de Duke-NUS Medical School à Singapour.

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