Les faits remontent à mi-septembre, au sein de la crèche privée Microstars de Livry-Gargan, en Seine-Saint-Denis. Loubna et Imed, couple de trentenaires, récupèrent leur petite fille âgée de 7 mois à la crèche. Ils découvrent plusieurs rougeurs sur le corps de la fillette mais ne s'en inquiètent pas plus que cela et le soir venu, la mettent au lit comme d'habitude. Mais la nuit du bébé est agitée, elle ne cesse de pleurer. Le lendemain matin, la maman découvre avec stupeur que les rougeurs de la veille sont devenues des bleus. La fillette est conduite aux urgences. Pour les médecins, une mauvaise chute semble être l'explication logique.
Les parents demandent donc plus d'informations auprès de la crèche, qui assure n'avoir constaté aucune chute. Ils se remémorent alors des éléments troublants et commencent à soupçonner l'établissement au mieux, de négligences, au pire, de maltraitances. « Quand les parents sont allés chercher leur enfant, la crèche leur a remis leur petite fille tout habillée et préparée. Ce qui est inhabituel, au même titre que le conseil de donner un médicament anti-douleur pour les dents de leur fille, alors même qu'elle ne fait pas encore ses dents », souligne leur avocat.
« On veut savoir comment elle est tombée »
Car face au manque d'éclaircissements de la part de la crèche, les parents ont décidé de déposer une main courante auprès du commissariat. « On veut savoir comment elle est tombée », explique le papa à nos confrères du Parisien. «Un accident peut arriver. On le comprend. Mais là, c’est le fait de nous dire “non il ne s’est rien passé ”qui nous donne envie d’aller jusqu’au bout », relate de son côté la maman de l’enfant.
Mais un mois après, rien n'a été fait. Par manque de temps, la police ne s'est même pas déplacée pour interroger le personnel de la crèche ou d'autres parents.
D'où leur décision de prendre un avocat, maître Philippe-Henry Honegger. «L'idée de mes clients n'est pas forcément d'incriminer la crèche, mais bien de savoir la vérité au sujet des blessures que présente leur enfant : une griffure au ventre, des hématomes à ce même endroit ainsi qu'à l'abdomen et des traces à la mâchoire », tonne-t-il auprès de France Info. L'enquête est en cours. Quant à l'établissement mis en cause par les parents, il n'a pas donné de réponse pour le moment malgré les sollicitations de nos confrères.