Le thème de la mini-puberté a été abordé, par Vincent Prevot, docteur en Neurosciences et chargé de recherche à l’INSERM, lors des 24es Entretiens de Nutrition qui viennent de se tenir à Lille.
Cette mini-puberté est la première activation de l’axe reproducteur chez la fille comme chez le petit garçon. Elle n’est pas importante que pour la fonction reproductive ultérieure. Elle joue aussi un rôle sur le plan neuro-développemental.
Des hormones activées
Durant cette mini-puberté, sont activés de manière transitoire les neurones à gonadolibérine (GnRH) nécessaires à la production de FSH (hormone de stimulation folliculaire associée au cycle menstruel et au développement des ovules chez la femme, à la production de sperme chez l’homme), et de LH (hormone lutéinisante associée à l’ovulation chez la femme et à la production de testostérone chez l’homme). Les hormones stéroïdiennes le sont également. Le monoxyde d’azote joue également un rôle déterminant.
Des facteurs perturbants
Cette mini-puberté peut être perturbée par différents facteurs, dont les perturbateurs endocriniens qui peuvent conduire à des troubles ultérieurs de la fonction de reproduction. Un déficit en monoxyde d’azote peut également avoir des conséquences néfastes. « Durant cette mini-puberté, les filles nées avant la 37e semaine de grossesse ont des taux de FSH 200 fois plus élevés que l’enfant fille née à terme », a précisé le chercheur dans Univadis. C’est pourquoi, « chez le prématuré, l’inhalation de monoxyde d’azote est envisagée pour favoriser la maturation et la vascularisation pulmonaire. Aussi, maintenir ce traitement durant la phase de mini-puberté pourrait aider à améliorer le neurodéveloppement », précise le chercheur.