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Prénom recalé par l'État : pourquoi ces parents n'ont pas le droit d'appeler leur enfant Artús ?

Publié le par Mathilde Saez

Né le 15 décembre dernier, le petit Artús a vu son prénom refusé à l'état civil. Ses parents ne décolèrent pas, et justifient leur choix. Le détail.

Ses parents voulaient donner à leur enfant ce joli prénom régional. Oui mais…  il y a un détail, un simple petit accent, et qui fait toute la différence... Mi-décembre dernier, en Lozère, naît le fils d’Émilie Hilaire et de Lissandre Varenne. Le couple de trentenaires souhaite appeler l'enfant Artús, avec un accent aigu sur le "u". Problème, cet accent, typique de la langue occitane, n'existe pas dans l'orthographe française. Le prénom est ainsi retoqué par l'état civil, en vertu d'une circulaire de 2014 stipulant qu'il n'est plus possible d'utiliser des lettres diacritiques dans les prénoms, c'est-à-dire des lettres avec accents qui n'appartiennent pas à la langue française.

En Occitanie, on peut appeler son fils Steven mais pas Artús

« Pour nous, le fait de donner à notre fils un prénom occitan, c’est lui permettre de maintenir un lien avec les générations précédentes et redonner un peu de dignité à notre culture », a expliqué le père auprès de TF1. Et d'ajouter chez France Bleu : « En Occitanie, on peut appeler son fils Steven ou Johnny, mais pas avec un prénom occitan ». « C’est incompréhensible. Notre pays nous refuse notre culture, un prénom occitan », s'agace la mère. De son côté, Laurent Suau, maire de Mende, où est né le petit garçon, rappelle la loi : « On a aujourd’hui des prénoms qui sont quasiment inventés et qui sont autorisés parce qu’ils respectent le cadre de l’utilisation de l’alphabet, et des dérogations qui sont possibles. »

En effet, un espoir est permis. En 2019 en Bretagne, des jeunes parents s'étaient également vu refuser le prénom de leur enfant prénommé Fañch. Là encore, il s'agit d'un prénom régional comportant un accent, la tilde sur le n, qui n'existe pas dans la langue française (plus précisément, qui n'existe plus, car il a existé jadis). Après deux ans de procédure judiciaire, l’État avait finalement consenti à laisser sur le prénom du petit garçon cette petite vaguelette typique de langue bretonne. Le petit Artús obtiendra-t-il gain de cause lui aussi ?

 

 

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il y a 3 mois
Une exposition aux écrans avant 3 ans aura un impact sur la santé de l'enfant. Elle entrave le développement cognitif et moteur de l'enfant, voire mêm...
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il y a 20 jours
Ce n'est pas tant l'écran le problème, mais l'absence d'autres stimulations bonnes pour le développement de l'enfant et une interdiction aussi simplis...
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