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Prématurés hospitalisés : à Marseille, une maman lance un appel sur Facebook

Publié le par Hélène Bour

L’Hôpital Nord de Marseille ne pouvant plus louer de studios aux parents de bébés nés prématurés et hospitalisés, une maman a lancé un appel sur Facebook pour faire part de son désarroi.

Il y a quelques jours, Magali Martin, une jeune maman de 33 ans originaire de Corse, a lancé un appel à la solidarité sur Facebook, pour alerter les pouvoirs publics. Magali Martin, qui a accouché le 27 janvier d’un bébé prématuré hospitalisé à Marseille, a en effet dû faire ses valises pour rentrer chez elle, loin de son enfant.

En effet, s’il y a encore quelques semaines, l’hôpital Nord de Marseille louait des studios aux parents de petits prématurés pour la modique somme de 8 € la nuit, une analyse juridique a jugé la pratique illégale, contraignant l’hôpital à mettre les parents à la porte.

« Un hôpital n'a pas le droit d'être en direct avec des patients sur une question d’hôtellerie », explique Magali Guerder, directrice de l’hôpital Nord de Marseille, au micro de France Bleu. « Mais la solution serait de trouver une association qui ferait le filtre », ajoute-t-elle.

Des parents démunis, et contraints à d’importants trajets

En attendant, nombreux sont les parents livrés à eux-mêmes pour trouver une solution afin de rester près de leur enfant, ou contraints à rentrer chez eux faute de mieux. « Moi, on m'a dit qu'il fallait que je quitte ma chambre », raconte Magali Martin. « Je me suis sentie abandonnée. Rien n'était prévu. On ne m'a rien proposé », se désole la jeune maman, qui rentre désormais tous les soirs chez ses parents à Salon-de-Provence où vivent ses parents, à plus de 40 km de Marseille.

Sur Facebook, Magali a donc lancé un appel, comme une bouteille à la mer, dans l’espoir que les pouvoirs publics saisissent le caractère urgent de la situation : « Je suis loin d'être la situation la pire. Que dire de cette maman avec qui je partage le box de mon bébé, qui a accouché il y a 5 jours, habite Martigues, et faute de moyens, doit prendre le train en fraude puis le bus pour arriver jusqu'ici, rester quelques heures à câliner son bébé sans pouvoir s'allonger et repartir avant de se contenter du téléphone pour les nouvelles. Il y en a tellement d'autres, habitant Arles, Valensole, et qui se sont résignées à payer des hébergements de 40 à 70 euros la journée pour être à quelques kilomètres seulement de leur enfant. Les cadres de santé, ici, vous disent qu'ils sont conscients de la situation, démunis, et que c'est à nous, parents, de faire remonter plus haut… Ok. Alors les copains marseillais, je vous demande tous vos contacts pour m'aider à faire ce qui doit être fait », a-t-elle écrit sur sa page le 4 février. Depuis, la publication a été partagée plus de 46 000 fois, signe pour Magali que cette situation « concerne beaucoup de monde, et pas seulement à Marseille ».

Un accord avec une association à trouver

Interrogée par la presse locale, l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (AP-HM) explique que la prestation hôtelière offerte par l’hôpital n’était pas conforme à la législation, et que, pour continuer à louer, l’AP-HM doit s’adresser à un partenaire associatif, qu’elle n’a pas encore trouvé. Excentré de la ville, l’hôpital Nord pâtit en outre d’une offre hôtelière peu développée dans ses environs. Si un partenariat existe déjà avec la coopérative “Hôtel du Nord”, proposant des chambres chez l’habitant, cette offre est encore largement insuffisante pour héberger tous les parents.

Sources : France Bleu ; La Provence ; Facebook

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