Depuis 2012, le taux de mortalité infantile européen baisse très légèrement, d’après les derniers chiffres de l’Insee. Sauf en France. Si la France se trouvait en 3e position du taux de mortalité infantile le plus faible en 2000, depuis, le pays a très nettement reculé. En 2021, il était de 3,7 ‰, soit 2 700 décès d’enfants de moins d’un an.
A quelle place se situe la France ?
En deux décennies, la France accuse l’une des baisses de mortalité infantile la plus faible de l’Europe, d’après les chiffres de l’Insee. Elle n’est que de 20 %. Ce qui fait que le pays est passé de la 3e place… à la 20e position !
Qui sont les bons élèves européens ?
Deux pays nordiques s’illustrent avec de très faibles taux de mortalité infantile Il s’agit de la Finlande, avec un taux de 2 ‰ depuis 2016, et de la Suède, avec un taux de 2,3 ‰. Ce pays a vu son taux de mortalité infantile baisser de 36 % entre la fin des années 1990 et 2020.
Quelles sont les raisons de ce taux de mortalité infantile en France ?
Cela peut s’expliquer de plusieurs manières :
- Si la concentration des décès de nouveau-nés dans les premiers jours de vie s’accentue (74 % avant 7 jours en 2021 contre 65 % en 2005 d’après l’Insee), cela peut être dû au fait que les grands prématurés, grâce aux progrès de la médecine néonatale, vivent quelques jours, alors qu’auparavant ils seraient mort-nés.
- La maternité tardive ne cesse d’augmenter également en France. En 2019, 42 800 bébés sont nés de mères ayant plus de 40 ans, ce qui a triplé par rapport aux années 80, augmentant la part des naissances à risques.
- Les naissances multiples, donc à risques, sont également importantes.
Où se situe le taux de mortalité le plus élevé ?
Si le taux de mortalité infantile en France est de 3, 7 ‰, il y a des départements où le taux est encore plus élevé. Il s’agit des départements d’Outre-mer avec 6,7 ‰ à la Réunion, 7, 2 ‰ en Martinique, 8,1 ‰ en Guadeloupe, 8,2 ‰ en Guyane, 8,9 ‰ à Mayotte.
En Métropole, c’est en Seine-Saint-Denis que le taux de mortalité infantile est le plus important, avec 5,4 ‰. Le Jura, l’Indre-et-Loire et le Lot affichent, eux aussi, des taux supérieurs à 5 ‰. En revanche, La Provence-Alpes-Côte d’Azur et les Pays de la Loire sont les meilleurs élèves avec des taux inférieurs ou égaux à 3 ‰.
