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Polémique autour du maintien en vie d'un bébé de 1 an

Publié le par Alexandra Bresson

Le tribunal administratif de Marseille a suspendu la décision d'un hôpital marseillais de mettre un terme au traitement d'une fillette de 1 an, dans le coma depuis le mois de septembre à cause d'un virus foudroyant.

Depuis le 25 septembre, la petite Marwa, 1 an, est hospitalisée à l'hôpital de La Timone de Marseille, en raison d'un virus foudroyant. Comme l'explique France Info, les médecins qui l'ont prise en charge ont souhaité, depuis le 4 novembre, arrêter son traitement et débrancher l'appareil respiratoire qui la maintenait en vie. Mais ses parents s'y sont opposés, ont saisi la justice,, et ont plaidé pour « une chance de vivre » lors de l'audience. De son côté, l'avocat de l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), avait plaidé pour "une obstination déraisonnable des parents", car la petite fille se trouve dans un état de conscience minimale.

Le Conseil d'Etat est saisi

que vient de rendre le tribunal administratif de Marseille se range du côté des parents, puisque le tribunal enjoint l’AP-HM de poursuivre les soins appropriés. S’agissant des éléments médicaux, il s’appuie sur les résultats de l’expertise qu’il a ordonnée le 16 novembre 2016 pour estimer que, malgré un pronostic clinique "extrêmement péjoratif", la petite Marwa présente "quelques éléments d’amélioration constatés qui concernent des mouvements réflexes, non adaptés, et des mouvements volontaires des paupières et du bras gauche". Lors d'un examen réalisé par un collège d’experts, le 1er décembre, elle présentait aussi quelques signes d’amélioration volontaires.

Par ailleurs, le tribunal administratif estime également qu’à la date du 4 novembre, soit un mois et huit jours seulement après l’admission de l’enfant, la décision de l'hôpital était prématurée, car prise "au terme d’un délai qui n’était pas suffisamment long pour évaluer l’inefficacité des thérapeutiques en cours". Ce cas est d'autant plus compliqué qu'un enfant âgé de 1 an n’est pas en état de manifester sa volonté. A ce titre, "l’avis de ses parents revêtait, dans le souci de la plus grande bienfaisance, une importance toute particulière", estime l'instance juridique. Mais le débat est loin d'être clos, puisque l'AP-HM a fait savoirqu'il a décidé de saisir le Conseil d'Etat.

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