Des chercheurs de l’université de Copenhague, au Danemark, se sont penchés sur les selles trouvées dans les couches de bébés âgés d’un an. On savait déjà que le microbiote intestinal du nourrisson comptait plusieurs milliards de bactéries. Et que ce dernier est mature vers l’âge de trois ans environ.
Des virus héréditaires
Les chercheurs se sont penchés plus précisément sur les bactériophages, des virus héréditaires transmis par les parents, et particulièrement présents dans l’intestin du nourrisson.
C’est ainsi qu’ils ont pu en découvrir plus de 10 000 encore inconnus. Ils ont ensuite réparti ces virus dans différentes familles. Ce qui leur a également permis de découvrir 16 familles de virus encore inconnues à ce jour.
Des virus inoffensifs
Les chercheurs sont néanmoins rassurants : « Ces virus ont pour hôtes des bactéries et n’attaquent pas les cellules de l’enfant, ce qui signifie qu’ils ne provoquent pas de maladie. »
Une aide contre les maladies chroniques
Le Dr Shiraz Shah, auteur de l’étude, précise : « Je suppose que les bactériophages sont importants pour entraîner notre système immunitaire à reconnaître les infections plus tard. Mais il se peut aussi qu’ils soient un facteur de risque pour des maladies que nous n’avons pas encore découvertes. »
Les chercheurs se posent également la question de l’intérêt des bactériophages pour limiter certaines maladies chroniques comme l’asthme, qui touche environ 4 millions de Français, ou pour l’eczéma qui affecte deux millions d’enfants. D’autres études doivent être lancées.