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Plagiocéphalie : les recommandations de la Haute Autorité de Santé pour la prévenir

Publié le par Véronique Bertrand

L’augmentation des cas de plagiocéphalie inquiète les parents. Cependant, la Haute Autorité de Santé rappelle que ces déformations crâniennes sont bénignes et n’ont pas de conséquences durables. Voici ce qu’il faut faire pour l’éviter.

La plagiocéphalie est une déformation crânienne positionnelle bénigne qui affecte les bébés. Elle se caractérise par une asymétrie donnant à la tête une forme oblique, d’où le nom de ‘bébé à tête plate’. Elle disparaît naturellement vers l’âge de 2 ans.
En avril  2017, l’association le LIEN a alerté la Haute Autorité de Santé sur la sous-estimation du nombre de cas de plagiocéphalies. Ceux-ci sont en hausse, notamment en raison du coucher sur le dos.

76 % de risque en moins

La Haute Autorité de Santé et le Conseil National Professionnel de Pédiatrie réaffirment que le couchage sur le dos est impératif pour prévenir la mort inattendue du nourrisson. Depuis les années 90, cette recommandation a permis de réduire ce risque de 76 %.La plagiocéphalie peut être évitée par la stimulation corporelle de l’enfant pendant son éveil, pour l’inciter à multiplier les positions de sa tête et son cou.

 

La plagiocéphalie n’entraîne aucun risque de santé

Devant l’inquiétude des parents, la Haute Autorité de Santé se veut rassurante. Les données scientifiques montrent qu’il n’y a aucun lien entre la  plagiocéphalie et un retard neurodéveloppemental, ni avec des troubles ophtalmologiques, oculomoteurs ou vestibulaires. Et, dans la grande majorité des cas, la plagiocéphalie disparaît d’elle-même à l’âge de deux ans.

Laisser le bébé bouger

Le couchage sur le dos n’est recommandé que lorsque le nourrisson dort. Le reste du temps, il ne faut pas l’immobiliser, afin que sa tête n’appuie pas toujours du même côté. Le bébé doit être libre de ses mouvements en dehors de ses heures de sommeil. Il peut sans problème être installé sur le ventre lorsqu’il est éveillé, à partir du moment où il est surveillé. Il faut aussi varier les postures et encourager les rotations de la tête, par l’intermédiaire de sollicitations tactiles, visuelles, auditives. Pour cela, on peut installer son bébé sur un tapis ferme au sol, avec des jouets installés autour de lui. C’est en bougeant qu’il multipliera les postions de la tête et du cou, lui évitant ainsi de souffrir de plagiocéphalie

Plagiocéphalie : que faut-il éviter ?

En revanche, on évite les arches de jeu et les mobiles, qui fixent l’attention du nourrisson en un endroit unique et l’incitent donc à rester immobile. Sont à proscrire également les cale-tête, les siège-coques, les coussins anti-tête plate… qui empêchent les tout-petits de bouger librement.

Que faire en cas de plagiocéphalie ?

La Haute Autorité de Santé préconise de consulter un médecin qui pourra orienter les parents vers des soins de kinésithérapie si l’enfant a du mal à bouger son cou. Sans amélioration à la fin du premier trimestre, l’enfant sera pris en charge dans l’un des centres de compétences et de référence des malformations crânio-faciales.
De rares cas de plagiocéphalie peuvent nécessiter l’intervention de neurochirurgiens, de chirurgiens maxillo-faciaux ou de chirurgiens plastiques pédiatriques. Exceptionnellement, une orthèse crânienne peut également être prescrite.

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