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Pénurie de places en crèche : quelles sont les solutions envisagées ?

Publié le par Marion Bellal

À l'approche de la rentrée, les parents de jeunes enfants sont très nombreux à ne pas avoir trouvé de place en crèche. Le manque de professionnels devenant alarmant, le gouvernement a décidé de faire évoluer le recrutement. Côté parents, quels sont les plans B ? Nos infos. 

Pénurie d'enseignants, de conducteurs de cars scolaires... et de personnels en crèche : la rentrée 2022 s'annonce d'ores et déjà compliquée pour de nombreuses familles. Pour la petite enfance, la Caisse nationale d'allocations familiales (CNAF) a tiré la sonnette d'alarme, avec la publication d'une enquête menée de mars à mai 2021 : près de la moitié de 16 000 crèches collectives interrogées manquaient de personnel, soit l'équivalent d'environ 9 000 postes à temps plein « fermés ou inoccupés en raison d'une difficulté de recrutement ».

Les raisons de cette pénurie ? La fatigue entraînée par les années Covid, mais aussi des places insuffisantes, depuis des années, dans les écoles de formation, et des salaires peu attractifs pour des journées à rallonge. Alors que nombre de parents reprennent leur travail après les grandes vacances, le gouvernement a dû prendre de nouvelles mesures.

Recrutement de salariés non diplômés

D'après un arrêté publié le 4 août au Journal officiel, du personnel non diplômé pourra plus facilement être recruté dans les crèches à partir du 31 août. Cette dérogation n'est applicable que dans « un contexte local de pénurie. » Plutôt que son diplôme, ce sont l'expérience du candidat ou de la candidate, « notamment auprès d'enfants », et sa motivation qui devront être pris en compte.

Toutefois, ces recrutements ne pourront avoir lieu qu'en « cas d'absolue nécessité » et ne concerneront que 15 % des effectifs. Cette mesure temporaire ne s'applique pas à certains salariés, dont les auxiliaires de puériculture et les éducateurs de jeunes enfants, qui sont parmi les professions qui souffrent le plus de cette pénurie de personnel. Début juillet, la Première ministre, Élisabeth Borne, assurait qu'elle travaillait à la création des 200 000 places d'accueil manquantes en crèche et d'un « véritable service public de la petite enfance. »

Que faire si on ne trouve pas de place en crèche pour son enfant ?

Les 8 % d'effectifs manquants ne sont pas répartis équitablement sur le territoire français : les grandes villes et les départements et territoires d'outre-mer sont particulièrement touchés par la situation. Afin de trouver une solution de garde pour votre tout-petit s'il vous est impossible d'accéder à une place en crèche, vous pouvez :

  • faire fonctionner votre réseau, par le bouche-à-oreille ou sur les réseaux sociaux ;
  • opter pour une assistante maternelle agréée, en contactant si besoin les centres de PMI (protection maternelle et infantile) qui ont souvent des listes à leur disposition ;
  • vous rassembler entre parents, par exemple au sein de votre immeuble, afin d'employer une nounou à domicile en commun, et mettre en place une garde partagée ;
  • faire appel temporairement à une halte-garderie ;
  • vous renseigner auprès de votre entreprise qui pourrait disposer d'une crèche ou de places subventionnées dans des établissements à proximité ;
  • faire appel à vos proches, famille ou amis.

Par ailleurs, n'hésitez pas à relancer régulièrement les lieux contactés qui vous ont répondu négativement : des familles peuvent se désister ou déménager au cours de l'année scolaire. Les professionnels de la petite enfance alertent quant au fait que cette situation risque de plonger des familles dans la précarité en renonçant à un salaire au sein du foyer, souvent, statistiquement, celui de la femme.

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