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Parents d'un bébé de 10 jours, ils se retrouvent à la rue

Publié le par Marie Odievre

À Paris, un couple avec un enfant de 4 ans est sans abri depuis le printemps. Malgré la naissance de leur deuxième enfant le 20 octobre, ils restent sans logement.

L’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) ont sorti leur dernier baromètre “enfants à la rue”. Et le chiffre est alarmant. Depuis le 02 octobre, 2822 enfants, dont 700 âgés de 3 mois ou moins, ont dormi dehors. Une famille parisienne n’a pas été épargnée par cette tragédie. Depuis le printemps dernier, un couple, accompagné de leur enfant de 4 ans, se retrouve sans domicile fixe. Le 20 octobre dernier, la situation familiale s’aggrave. Le couple donne naissance à un second enfant, mais aucun logement décent ne leur est attribué. La famille et leur nourrisson se retrouvent à la rue, malgré les nombreuses demandes. “Ça fait longtemps que nous sollicitons de l'aide, toujours, mais pas de solution pour nous, je ne sais pas pourquoi ” affirme la mère de famille, scandalisée. 

1000 personnes à la rue tous les soirs

La famille SDF n’est malheureusement pas un cas à part. Vanessa Benoît, directrice générale du Samu social 75 explique au micro de BFMTV : “On est aujourd'hui à plus de 1.000 personnes tous les soirs, à qui on ne peut pas proposer une solution d'hébergement.Et sur ces 1.000 personnes, il y en a à peu près 700 ou 750 qui sont des personnes en famille."En cause ? Un manque cruel de place en hébergements, couplé à un engagement gouvernemental qui n’a pas été tenu. À l’automne 2022, l’État s’était engagé à « ne plus avoir d’enfants à la rue ». Malgré les efforts fournis, de nombreuses familles avec enfants dorment encore sous les ponts, s’inquiète Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre.

Un logement octroyé, mais pour 3 jours

L'avocat de la famille sans abri a déposé une demande d'urgence pour leur prise en charge. Bien qu'un logement ait été attribué, il est valable uniquement pour trois jours. À partir du mardi 31 octobre, le couple devait quitter Paris pour le Pays de la Loire, près d’Angers dans l'espoir d'obtenir un hébergement temporaire. Sami Djemaoun, l’avocat de la famille explique que "L'État a immédiatement donné un hébergement, qu’il s’est abstenu de donner auparavant -sans ma requête, on n’aurait pas eu cet hébergement-là- et les a pris en charge jusqu’au 31 octobre, pour ensuite au 31 octobre les orienter vers un sas (d’hébergement temporaire, NDLR) en Pays de la Loire, à côté d’Angers."

Cette solution précaire n’offre aucune garantie à la famille d’avoir accès à un logement durable, et convenable. De plus, cela contraint le couple et ses enfants à changer d’environnement, une situation délicate à vivre pour le jeune garçon de 4 ans, confie la mère de famille : "Je me sens très mal de voir que mon fils qui a déjà ses repères dans son école, qui sait parler déjà, il a commencé à se faire des amitiés. On va tout lui changer au milieu de la rentrée. Nous sommes quand même des humains”. L’avocat de la famille à la rue n’en a pas fini. Un recours en libéré-différé a été soumis pour ralentir le départ de la famille.

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Oui
il y a 3 mois
Une exposition aux écrans avant 3 ans aura un impact sur la santé de l'enfant. Elle entrave le développement cognitif et moteur de l'enfant, voire mêm...
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il y a 20 jours
Ce n'est pas tant l'écran le problème, mais l'absence d'autres stimulations bonnes pour le développement de l'enfant et une interdiction aussi simplis...
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