En 2018, 759 000 bébés sont nés en France, soit 11 000 naissances de moins qu’en 2017. Telles sont les conclusions de l'étude annuelle de l'Insee* en ce qui concerne le nombre de naissances en France. Avec une particularité notable cette année : il n'y a jamais eu aussi peu de bébés nés d'une mère ayant moins de 20 ans. Ainsi, c'est le cas pour seulement 2% des naissances en 2018, en comparaison de l'année 1973, où les maternités précoces atteignaient le chiffre de 60 000 et représentaient 7 % des naissances. Plusieurs raisons expliquent cette tendance, à commencer par le fait que l’arrivée du premier enfant a souvent lieu après la fin des études de la mère et lorsque le couple est installé.
Outre cette situation qui survient « de plus en plus tard », l'Insee souligne également que « la première mise en couple s’inscrit de moins en moins dans la perspective de fonder une famille » et le fait que « quand ils s’installent en couple, les conjoints ont tendance à attendre de plus en plus avant d’avoir leur premier enfant. » Lorsque ces naissances précoces se produisent, celles-ci ont plus généralement lieu dans les DOM (Guyane, Mayotte, La Réunion, Martinique, Guadeloupe) et le nord de la France (l’Aisne). À l’inverse, l’Île-de-France est la région où ces dernières se font plus rares (0,8%) : elles sont notamment très peu fréquentes dans les Hauts-de-Seine (0,4%) et à Paris (0,5%).
En Europe, les naissances précoces sont plus fréquentes à l’Est
Qu'en est-il des autres pays de l'Union européenne ? En moyenne, 2% des naissances en 2017 concernent des mères de moins de 20 ans. Une situation plus rare dans les pays du Nord (Danemark, Pays-Bas, Suède, Finlande), ainsi qu’en Slovénie, avec une part de naissances précoces inférieure à 1%. Parmi les pays de l’ouest de l’Europe, seul le Royaume-Uni (2,3%) dépasse cette moyenne. Quatre pays de l’Est ont en revanche une proportion de naissances précoces importante : Bulgarie (8,3%), Roumanie (8,3%), Slovaquie (5,1%) et Hongrie (4,8%). « Dans ces pays, le nombre important de grossesses adolescentes est attribué aux difficultés d’accès à la contraception », indique l'Insee.
L'Institut s'est également intéressé à la proportion de pères de moins de 20 ans. En 2018, 2 600 naissances concernaient un père né après 1998, soit 0,3% des naissances et dans la plupart des cas (64%), la mère est elle-même née après 1998. « Dix ans plus tôt, en 2008, les naissances de pères de moins de 20 ans étaient un peu plus nombreuses (3 800 naissances), mais ne représentaient que 0,5% des naissances. », ajoutent les experts. Comme pour les mères, les naissances issues de pères jeunes sont un peu plus fréquentes à Mayotte (1,5%), en Guyane (1,0%), à La Réunion (0,8%) et dans les Hauts-de-France (0,6%) ; et sont rares en Corse (0,1%) et en Île-de-France (0,2%). En revanche, au contraire des mères, elles sont peu fréquentes en Martinique (0,1%) et en Guadeloupe (0,1%).
*L'Institut national de la statistique et des études économiques
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