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Marseille : maintenant, c’est aussi un prénom !

Publié le par Frédérique Payen

La Mairie de Paris vient finalement d’accéder à la demande d’un jeune papa qui souhaitait donner “Marseille” comme troisième prénom à son fils.

 

Régulièrement, des histoires de prénoms refusés par l'état civil  émaillent l’actualité… Comme celui, récemment, du petit Derc'hen, qui avait vu le choix de ses parents invalidé pour cause “d'apostrophe intérieure”. Une polémique qui avait finalement obtenu une issue heureuse pour les parents, après l'intervention du Parquet les autorisant à orthographier le prénom de leur fils ainsi.. 

Cette fois, c’est à Paris que des parents ont été contraints, dans un premier temps en tout cas, de revoir leur liste. Une affaire dont le premier épisode a eu lieu en septembre 2017, dans le 19e arrondissement de Paris.

 

Onken, Philip… Marseille

Le petit garçon est né en septembre 2017, à l’hôpital Robert Debré (Paris 19e). Son papa, Xavier Monnier, est un journaliste et écrivain marseillais, mais qui vit à Paris. Le jour-même, il se rend au service d’état civil pour faire la déclaration de naissance. Et décline alors les trois prénoms que le couple a choisis : Onken, Philip, Marseille. Onken en hommage aux origines congolaises de la maman, Philip, et Marseille pour… Marseille. « Je suis né à Marseille, nous nous sommes mariés à Marseille et j’ai écrit deux livres sur Marseille. C’est tout simplement un hommage à ma ville de cœur », explique alors Xavier Monnier.

La Mairie refuse le prénom

Quelques jours plus tard, le papa reçoit un appel téléphonique de la Mairie de Paris XIXe. « Une personne assez désagréable me dit que Marseille, ce n'est pas un prénom, et que si je n'en changeais pas, elle refusait de déclarer mon enfant et qu'elle saisira le procureur pour qu'il tranche », racontait alors l'écrivain à 20 minutes.

Le couple hésite à mener bataille, puis renonce : « On ne voulait pas rentrer dans des procédures administratives contraignantes et bloquer l’état civil de notre fils alors qu’il n’a que trois jours. »

Das un premier temps, l’enfant est donc prénommé Onken, Philip. Sans Marseille. Mais le papa n’a pas dit son dernier mot, remettant à plus tard l'ajout de ce troisième prénom.

Vers la procédure

Après avoir laissé passer quelques mois, Xavier Monnier décide de se battre, et engage un recours auprès du procureur de la République.« Il m'a répondu qu'il fallait que je m'adresse à ma mairie de résidence, c'est-à-dire celle du 18e arrondissement de Paris », indique-t-il.

Pour argumenter son choix et prouver queMarseille est digne d’être un prénom, le jeune papa collecte des documents attestant que le nom de la capitale phocéenne a déjà été attribué comme prénom, notamment au fils d’un procureur de la République juste après la Révolution française. « J'ai apporté les preuves que le prénom Marseille existait déjà. Il avait notamment été donné sous la Révolution, au 18e et au 19e », assure l'écrivain, précisant à France Bleu: « Ça aurait été étrange que la République refuse de le reconnaître comme un vrai prénom ».

Marseille 1, Paris 0 !

Et il y a quelques jours, retournement de situation : la Mairie du XVIIIe de Paris appelle la famille pour lui annoncer la bonne nouvelle : le prénom Marseille est accepté. « Officiel, mon fils se prénomme bien Onken, Philip, Marseille », s’est réjoui Xavier Monnier. « Ça s'est bien terminé", ajoute-t-il. En tout cas, ça fait au moins une bonne nouvelle dans le week-end après la défaite de l'OM à Paris... » En fait, ce sont surtout les parents qui sont gagnants, puisqu’ils ont obtenu gain de cause !

Les prénoms de ville, rarement refusés

Une histoire qui se termine bien pour les parents, donc. Il est d’ailleurs rare qu’un prénom lié à une ville soit refusé, surtout en troisième position. Les auteurs du blog “La ligue des officiers d’état civil” ont même créé une page , qui présente un florilège de prénoms-villes, premiers prénoms pour la plupart. D’ailleurs, ça ne vous rappelle pas… une petite Chicago ?

Sources : francebleu.fr, 20minutes.fr

 

 

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