Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

L’UFC Que Choisir réclame l’interdiction des bisphénols dans les produits pour bébé

Publié le par Hélène Bour

Si le bisphénol A a disparu des contenants pour bébé, ses proches cousins sont utilisés en remplacement. Or, ils sont eux aussi fortement suspectés d’être des perturbateurs endocriniens.

On a toutes et tous déjà entendu parler du bisphénol A (BPA), cette substance tant décriée, qui est exclue des contenants pour bébés, depuis fin 2012, du fait de son rôle de perturbateur endocrinien. Hélas, le BPA a depuis été remplacé par de proches cousins, notamment le bisphénol S, qui aurait les mêmes propriétés que le BPA et menacerait donc nos systèmes hormonaux.

Un bisphénol peut en cacher un autre

Rappelant que « les bisphénols constituent une famille de substances chimiques largement utilisés pour la fabrication d’objets du quotidien en plastique (jouets, textiles, revêtement des boîtes de conserve…) », l’UFC Que Choisir a dévoilé les résultats d’un test effectué sur des produits et contenants à destination des tout-petits.

Des bisphénols dans plus de la moitié des tasses et anneaux de dentition

Le constat est sans appel : 6 gourdes et tasses pour bébé sur les 14 testées contiennent différents bisphénols, ainsi que 7 anneaux de dentition réfrigérés sur les 12 références testées. Des données qui sont d’autant plus inquiétantes que les anneaux de dentition réfrigérés sont justement conçus pour être mâchouillés par bébé sur de longues périodes.

L’UFC Que Choisir s’est aussi penchée sur les contenants alimentaires, et là aussi, « les bisphénols continuent à être largement utilisés dans les vernis plastiques ». Ainsi, « aucune des 12 boîtes de conserve et des 11 canettes de soda testées n’est exempte de bisphénols ». Par précaution et dans la mesure du possible, mieux vaudrait donc opter pour des conserves dans des bocaux en verre, au moins durant la grossesse et la petite enfance, périodes de grande vulnérabilité vis-à-vis des perturbateurs endocriniens.

Une réglementation à revoir

Au vu des résultats de son test, l’UFC Que Choisir estime qu’il est grand temps de revoir la réglementation actuelle. Car ce qui est édifiant, c’est que les produits incriminés ne sont pas forcément non-conformes à l’actuel cadre légal, puisqu’en France, seul le BPA doit être exclu des produits pour bébé et contenants alimentaires. Les autres bisphénols sont donc tout à fait autorisés.

« L’accumulation des preuves de leur nocivité milite pour une interdiction globale des bisphénols, ou a minima pour l’interdiction des 34 bisphénols dangereux identifiés par l’Agence Européenne des produits chimiques (ECHA) », martèle l’association de consommateurs, qui rappelle que pour les perturbateurs endocriniens, l’adage « la dose fait le poison » ne fonctionne pas puisqu’ils peuvent agir à très faible dose. De quoi justifier, selon l’UFC Que Choisir, « une interdiction même à l’état de trace ».

L’association exhorte donc les autorités sanitaires françaises et européennes à interdire au plus vite l’utilisation de tous les bisphénols dans les emballages alimentaires et les produits destinés aux enfants.

En attendant, en tant que parents, on reste vigilants et, dans la mesure du possible, on privilégie les matériaux les plus sains possibles (caoutchouc naturel ou silicone médical pour les jouets de dentition, inox et verre pour les biberons et autres gourdes…), au moins pour les contenus destinés à l’alimentation de bébé, ou pour soulager ses poussées dentaires.

Photo de profil de Ryma91033 Mn
36 points
Oui
il y a 3 mois
Une exposition aux écrans avant 3 ans aura un impact sur la santé de l'enfant. Elle entrave le développement cognitif et moteur de l'enfant, voire mêm...
Lire plus
Lire 9 arguments Oui
Non
il y a 20 jours
Ce n'est pas tant l'écran le problème, mais l'absence d'autres stimulations bonnes pour le développement de l'enfant et une interdiction aussi simplis...
Lire plus
Lire 12 arguments Non