Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

L'OMS appelle à développer un vaccin contre des bactéries mortelles pour les bébés

Publié le par Guillaume Botton

Dans un rapport rendu public le 3 novembre, l’Organisation mondiale de la santé alerte sur l’impact ravageur des streptocoques de groupe B, des bactéries qui causent la mort de 150 000 bébés par an.

L’appel est urgent et les chiffres sont sans équivoque. Selon l’OMS, les streptocoques de groupe B (SGB), des bactéries présentes dans le vagin des femmes, sont la cause de la mort de 150 000 nourrissons et bébés mort-nés chaque année. L’organisation mondiale appelle ainsi à développer « en urgence un vaccin maternel SGB ». « Cette nouvelle étude montre que les streptocoques du groupe B sont une menace sous-évaluée pour la survie et le bien-être des nouveau-nés, qui a un impact dévastateur sur de très nombreuses familles dans le monde », souligne ainsi dans l’étude Phillipp Lambach, qui travaille sur la vaccination à l'OMS.

20 millions de femmes enceintes concernées

Les chiffres rappellent en effet que cette menace a été trop longtemps sous-évaluée. Selon le rapport, 20 millions de femmes enceintes dans le monde (15%) sont porteuses de cette bactérie, présente dans leur vagin. Cette dernière est transmise par deux moyens : au fœtus par le liquide amniotique, et pendant l’accouchement si le bébé passe par le canal vaginal.

La cause de 500 000 naissances prématurées

Outre les 150 000 nourrissons décédés et bébés mort-nés chaque année, l’étude montre également que ces bactéries causent 500 000 naissances prématurées par an, mais est aussi à l’origine de la formation de nombreux handicaps.

Plus de la moitié des cas en Afrique subsaharienne

L’OMS détaille également une cartographie, dans laquelle elle montre que c’est en Afrique subsaharienne que le taux de cas de SGB maternels est le plus élevé (plus de la moitié des cas). L’Asie de l’Est et du Sud-Est sont également particulièrement touchées. Et si actuellement, les femmes porteuses de SGB sont traitées avec des antibiotiques pendant l’accouchement pour réduire le risque d’infection, l’OMS constate que cette procédure n’est pas adaptée à de nombreux pays.

Un vaccin éviterait la mort de 500 000 bébés

L’étude conclut enfin par un chiffre qui, espérons-le, fera réfléchir les laboratoires : la création d’un vaccin permettrait d’éviter la mort de 50 000 nouveau-nés et fœtus chaque année. 

Sujets associés