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Les laits Lactalis de nouveau autorisés à la vente

Publié le par Frédérique Payen

Neuf mois après le scandale du lait contaminé à la salmonelle, qui avait éclaboussé la marque Lactalis, le feu vert a été donné pour une reprise de la commercialisation. Une décision qui provoque la colère des associations. 

Selon un communiqué du Ministère de l’Agriculture publié hier mardi 18 septembre, « Le préfet de la Mayenne, en concertation avec le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, a autorisé ce jour la reprise de la commercialisation des poudres de lait infantile du site de Craon». 

Les laits produits par le groupe Lactalis sur ce site seront donc bientôt de retour sur les rayons des supermarchés.

Le 1er décembre 2017, une épidémie d’infections par la bactérie Salmonella Agona touchant des nourrissons était identifiée en France. La consommation de lait en poudre fabriqué dans une même usine du groupe Lactalis à Craon (marques Picot et Milumel) avait rapidement été mise en évidence. 36 nourrissons avaient été atteints de salmonellose, suite à la consommation de l’un de ces laits. Une infection potentiellement grave pour des nourrisons.

“Le risque est maîtrisé”, affirment les autorités publiques

Avant de donner leur feu vert, les services de l'État ont procédé à des inspections « pour vérifier les locaux, pour vérifier les procédures mises en place, pour vérifier comment travaillent les opérateurs, voir si tous les travaux qui avaient été annoncés par Lactalis ont été mis en place », a indiqué Fany Molin, sous-directrice de la Sécurité sanitaire des aliments au ministère de l'Agriculture. 

« Tous les résultats des analyses officielles n'ont jamais mis en évidence de salmonelles », a affirmé Fany Molin, estimant que « le risque est maîtrisé. »

Colère des associations

Cette décision a cependant provoqué la colère de l’association de parents d’enfants touchésQuentin Guillemain, son président, déplore « de la précipitation sans volonté de rassurer ». Il regrette que l’autorisation de commercialisation ait été prise avant même la fin de l’enquête. Celle-ci est toujours en cours.

De même, l'association Foodwatch, qui avait attaqué le géant laitier en justice, réagit vivement à cette annonce : « A ce jour, nous n'avons aucune garantie que les mêmes dysfonctionnements ne vont pas se reproduire. L'enquête judiciaire préliminaire est toujours en cours. Et les conclusions de la Commission d'enquête parlementaire n'ont même pas encore été prises en compte », a dénoncé Karine Jacquemart, directrice de l'ONG, qui lutte pour plus sécurité alimentaire et de transparence pour les consommateurs. 

Sources : L'Express

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