En décembre 2017, de nombreux lots de laits infantiles Lactalis avaient été rappelés suite à une contamination de près de 40 nourrissons par la bactérie Salmonella Agona. L’usine de Craon avait été fermée et des contrôles effectués.
Toutefois, cet épisode a amené les autorités à lancer une commission d’enquête créée par l’Assemblée Nationale afin qu’elle fasse des préconisations.
Les salmonelles : des cibles non privilégiées par les organismes de contrôle
Il en est ressorti que les salmonelles ne faisaient pas partie, systématiquement, des cibles privilégiées des organismes de contrôle et que ces derniers ne disposaient pas de moyens suffisants.
L’idée est alors venue, notamment aux représentants des officines, de classer les laits infantiles comme médicaments, ce qui leur permettrait de bénéficier d’une législation particulière, de contrôles plus stricts, et d’un système d’alerte et de rappel plus précis.
Des investigations supplémentaires avant l’arrêt d’un choix
Mais si les laits infantiles sont vendus en pharmacie, ils le sont aussi en grandes surfaces ou leur prix est inférieur à celui de la pharmacie, et leur stock plus important.
C’est pourquoi la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, préconise, pour l’instant, des investigations supplémentaires avant de prendre la décision de classer les laits infantiles comme médicaments. Il ne s’agit peut-être pas de la bonne décision.