Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

La plagiocéphalie ou "syndrome des bébés à tête plate" va faire l'objet de recommandations officielles

Publié le par Alexandra Bresson

A la demande d'une association, la Haute Autorité de Santé a inscrit dans son programme de travail l'élaboration de documents portant sur la prévention des risques de plagiocéphalie chez le nourrisson, le plus souvent liés au suivi des recommandations de couchage.

Si les recommandations de couchage de bébé sont essentielles pour prévenir la mort subite du nourrisson, un suivi trop poussé peut néanmoins conduire à un risque de plus en plus connu : la plagiocéphalie. Il s'agit d'une déformation bénigne du crâne du nourrisson, un aplatissement de l'arrière de la tête, lié à un appui sur le dos trop fréquent. Ce syndrome est désormais reconnu comme une question de santé publique, puisque que la Haute Autorité de Santé (HAS) inscrit à son programme de travail l’élaboration de deux documents portant sur la prévention de ce type de déformation, l'un à destination des professionnels de santé, l'autre pour le public.

Peu de travaux menés sur le sujet

L'organisme se penche sur le sujet à la demande d'une association, le LIEN, qui a utilisé une nouvelle procédure appelée « droit d'alerte ». Elle estime en effet nécessaire « de mettre en place une évaluation médicale de cette situation pour qu’évoluent les recommandations destinées à lutter contre la mort inattendue du nourrisson, tout en veillant à ne pas créer d’autres troubles contraires au bon développement de ceux-ci. » Ce à quoi la HAS a répondu dans une réponse positive qu'effectivement, « depuis la mise en œuvre des recommandations de couchage sur le dos pour prévenir la mort subite du nourrisson, une augmentation de la fréquence de plagiocéphalie a été observée. »

Deux autres arguments ont poussé la HAS à accepter cette demande : l'absence de travaux français et les risques liés à la plagiocéphalie. Car si l’aplatissement du crâne disparaît le plus souvent avec la croissance et lorsque bébé change lui-même de position, la HAS indique qu'elle peut « conduire à des complications mécaniques, sur le plan maxillo-facial ou cervico-brachial, voire cognitives. » En attendant que ses recommandations officielles soient publiées, pour éviter l’apparition ou l’accentuation d’une plagiocéphalie. Il s'agit en premier lieu d'alterner les positions de la tête de bébé pendant ses périodes d'éveil, en le mettant à plat ventre ou sur le côté, et de lui parler en se plaçant du côté opposé à celui sur lequel il préfère tourner sa tête.

 

Sujets associés