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La photo d'un bébé migrant sorti des eaux fait le tour du monde

Publié le par Mathilde Saez

Alors que le port espagnol de Ceuta fait face à un afflux de migrants inédit, la photo est devenue le nouveau symbole du drame qui se joue aux portes de l'Europe.

Face à cette image, on est saisi d'effroi. Celle d'un sauveteur espagnol qui saisit à bout de bras un nourrisson sorti des eaux. Agé de 2 mois, le bébé était attaché sur le dos de sa mère qui a tenté, comme des milliers d'autres prétendants à l'exil, de rejoindre à la nage le port de Ceuta depuis le Maroc. La photo, diffusée par la Guardia Civil (équivalent espagnol de la gendarmerie française) a rapidement fait le tour du monde, illustrant le drame qui se joue dans cette petite enclave espagnole, frontalière avec le Maroc.

« Il était froid, gelé »

Le sauveteur, un membre du groupe spécial des activités sous-marines de la Guardia civil, a raconté la scène aux médias espagnols : « Au début, je pensais que c'était des vêtements, mais quand nous avons vu sa tête [du bébé], nous sommes allés droit vers elle. J'ai enlevé le bébé de son dos et mon partenaire a aidé sa mère », a-t-il expliqué à la chaîne espagnole Antena 3. Il se souvient que le nourrisson était « froid, gelé ». « Il était vivant, d'une couleur très pâle, il faisait très froid et ce que j'ai fait, c'est nager très vite vers la côte », a-t-il ajouté. La bonne nouvelle dans cette triste histoire est que le bébé serait aujourd'hui en bonne santé.

Depuis lundi, Ceuta est confronté à un afflux massifs de migrants, majoritairement des jeunes Marocains. 8 000 prétendants à une vie meilleure en Europe ont tenté leur chance depuis le début de la semaine. Ils profitent d'un relâchement des contrôles côté Maroc, en raison d'un crise diplomatique entre Rabat et Madrid. Le Maroc aurait très peu apprécié la prise en charge pour des soins en Espagne de Brahim Ghali, chef du Front Polisario, mouvement indépendantiste saharoui qui revendique l'indépendance du Sahara occidental et que le Maroc considère comme faisant partie de son territoire.