Le valporate, principe actif de la Dépakine, traite l'épilepsie, les troubles maniaques et les troubles bipolaires. Mais pris pendant la grossesse, ce médicament peut entraîner, dans plus de 10 % des cas, des malformations chez le foetus, et dans 30 à 40 % des cas des troubles neuro-développementaux.
C'est pourquoi, depuis juillet 2017, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, l'a contre-indiqué chez les femmes enceintes.
L'alerte de l'ANSM pour les futurs pères
Il y a quelques jours, l'ANSM a lancé une alerte concernant également la prise de cette molécule chez les futurs pères. Une étude montre, effectivement, que la prise de valporate par les futurs pères trois mois avant la conception entraînait une augmentation de 6 % pour leur bébé à naître de souffrir de troubles neurodéveloppementaux.
D'autres médicaments possibles
L'étude montre que ce risque tombe à 3 % chez les futurs pères étant traités par d' autres types de médicaments anti-épileptiques : le lévétiracétam ou le lamotrigine.
Face aux résultats de cette étude, l'Agence européenne du médicament demande aux laboratoires concernés de réaliser des études complémentaires afin de déterminer le risque exact en cas de prise de Dépakine et de ses dérivés.
Que faire en attendant ?
L'Agence française du médicament fait les recommandations suivantes :
- Les professionnels de santé doivent informer leurs patients de ce risque.
- Ils doivent proposer aux futurs pères une alternative à leur traitement en cas de désir d'enfant.
- Ils doivent proposer une méthode contraceptive si l'envie de fonder une famille n'est pas présente dans l'immédiat.
Dans tous les cas, les patients prenant de la Dépakine ne doivent pas arrêter leur traitement sans avis médical.